AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

Pas moins de 10 personnes se trouvent en garde à vue, après l’attaque au couteau qui a coûté la vie à un professeur de Français à Arras (Nord), selon les informations relayées par la presse locale.

Au-delà de l’assaillant, qui est entendu dans les locaux de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) à Levallois-Perret, sa mère, sa sœur, ses deux frères et son oncle figurent parmi les gardés à vue.

Les forces de l’ordre ont également procédé à l’interpellation de 4 autres personnes en relation avec l’auteur de l’attaque, sans préciser leurs liens formels mais BFMTV assure qu’au moins 2 des personnes concernées sont de nationalité biélorusse.

Selon les informations révélées samedi matin par le journal Le Parisien, Mohammed Mogouchkov, a par ailleurs été en contact avec son père et son frère, respectivement expulsé pour radicalisation et incarcéré dans une affaire de terrorisme, dans les jours qui ont précédé son passage à l’acte.

Les discussions auraient porté sur la guerre entre Israël et le Hamas, est-il précisé par la même source.

Ces éléments viennent ainsi corroborer les déclarations effectuées vendredi soir à l’antenne de TF1 par le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, qui affirmait qu’il existe « un lien » entre l’attaque au couteau d’Arras et « ce qui se passe au Proche-Orient ».

De fait, la France a décidé de rehausser son niveau d’alerte Vigipirate en basculant en « urgence attentat » (plus haut niveau), et s’apprête à mobiliser 7 000 soldats de l’opération Sentinelle dans le pays d’ici lundi.

Pour rappel, il était aux alentours de 11 heures ce vendredi matin, lorsque Mohammed Mogouchkov, un jeune ressortissant russe d’origine tchétchène, s’est introduit dans l’enceinte du lycée Gambetta à Arras où il a été scolarisé plus jeune.

Armé d’un couteau, il a attaqué plusieurs membres de la communauté éducative aux abords de l’établissement, provoquant la mort d’un professeur de lettres touché à la gorge et blessant 3 autres personnes.

Fiché S, l’assaillant âgé de 20 ans, était surveillé par les services de renseignement et soupçonné de radicalisation.

Le PNAT (parquet national antiterroriste) s’est saisi de l’enquête pour des faits qualifiés d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste, de tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste, et d’association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer des crimes d’atteinte aux personnes.

Les investigations ont été confiées à la sous direction antiterroriste de la direction nationale de la police judiciaire (SDAT), appuyée par la direction nationale de la police judiciaire (DNPJ) et en lien avec la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).