AA / Paris / Ümit Dönmez

Aux ruptures d'approvisionnement qui affectent les stations-service TotalEnergies depuis lundi, viennent désormais s'ajouter celles qui touchent la grande distribution.

La grève qui a débuté mardi dans les raffineries des groupes TotalEnergies et celle qui se poursuit depuis trois semaines dans les raffineries Esso, ainsi que la baisse des prix du carburant dans les stations-service de Total continuent d'affecter l'approvisionnement en carburant dans l'ensemble du pays.

Depuis mardi, seules deux raffineries de France métropolitaine sur sept, sont encore en activité, à Lavéra (Bouches-du-Rhône) et à Donges (Loire-Atlantique).

Des images de l'agence Anadolu montrent de longues files d'attente devant les stations-service en France en raison d'une pénurie de carburant, avec plus d'une station sur 10 touchée mercredi, selon les médias locaux pic.twitter.com/j7tDi9EcWJ

— ANADOLU AGENCY (FR) (@aa_french) October 7, 2022

Conséquence directe de la situation, un grand nombre de stations-service de la grande distribution, notamment chez les enseignes Leclerc, Système U ou encore Casino, qui sont ravitaillées par ces groupes, sont en rupture d'approvisionnement ce vendredi.

Pour pallier cette pénurie partielle, les groupes TotalEnergies et Esso-ExxonMobil puisent dans leurs réserves importantes, et assurent qu'il n'y a pas de manque de carburant alors que les deux entreprises procèdent à des importations de carburant.

Au micro de France Info, ce vendredi, Olivia Grégoire, la ministre chargée des Petites et Moyennes Entreprises et du Commerce, a rapporté que 15 % des stations-service sont désormais en rupture d'approvisionnement et a promis une amélioration de la situation d'ici à "quelques jours".

"Dès la semaine prochaine, ça ira mieux, le temps que le carburant arrive notamment du Benelux [Belgique, Pays-Bas et Luxembourg]", a affirmé la ministre.

Pour faire face à la situation, le gouvernement a annoncé des mesures, notamment l'autorisation de circulation des camions citernes ravitailleurs, dimanche 9 octobre.

"Nous sommes en train d'améliorer la situation, ça va prendre deux ou trois jours a priori. Sur la base de ce que les pétroliers peuvent rapatrier depuis la Belgique et depuis Rouen, et pour faciliter les choses, nous libérons une partie de nos stocks stratégiques ", a déclaré, assuré jeudi soir sur BFMTV, Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique.