AA / Tunis / Fatma Ben Amor

Après les révélations de violences sexuelles et physiques à Notre-Dame de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), de nouveaux témoignages dénoncent viols et violences dans un autre établissement catholique français, en l'occurrence "Cendrillon", situé à Dax, dans le département des Landes.

Selon "Ici Gascogne", plusieurs anciens élèves de l'établissement, dont le nom officiel avant 2003 était "Notre Dame du Sacré Cœur", affirment avoir été agressés, voire violés par des encadrants.

Décidant de "briser l'omerta", ils ont accepté de livrer leur témoignage au micro de "ici Gascogne". Ils parlent notamment d'un "réseau de pédocriminels" et d'un "lieu avec des sévices corporels, de belles baffes et des tympans crevés".

Dans les Landes, deux plaintes ont en effet été déposées en 2020, avant d'être classées sans suite par la justice en raison de la prescription des faits reprochés, précise la même source.

Lors d'une conférence de presse tenue vendredi dernier, le porte-parole du collectif des victimes de l'affaire Bétharram, Alain Esquerre, avait affirmé "qu'il y aura d'autres Bétharram en France".

"La parole est en train de se libérer grâce à la jurisprudence Bétharram", avait-il estimé. Et de noter :"on le voit bien, les services de l'État ont dysfonctionné dans le contrôle des établissements sous contrat".

Pour rappel, l'enquête sur Notre-Dame de Bétharram porte sur des faits de violences, d’agressions sexuelles et de viols qui auraient été commis entre les années 50 et les années 2010 au sein de l’établissement privé catholique sous contrat.

Quelque 132 plaintes ont été déposées à ce stade par d’anciens élèves du groupe scolaire situé à proximité de Pau. Une enquête a été ouverte en 2024 par le parquet de Pau pour faire la lumière sur ces accusations portant sur des faits intervenus dans le huis clos de cet établissement béarnais.