France / Algérie / Affaire Boualem Sansal : Macron en appelle au bon sens et à l'humanité des autorités algériennes
- Afin que l'écrivain franco-algérien puisse "redevenir un homme libre et se soigner, parce qu'il combat aussi la maladie"

Tunisia
AA / Tunis / Salim Boussaïd
Le président français Emmanuel Macron a exprimé sa confiance dans "le bon sens et l'humanité" des autorités algériennes pour que l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné ce jeudi par la justice algérienne à 5 ans de prison, puisse "redevenir un homme libre".
Emmanuel Macron répondait à une question d'un journaliste lors de la conférence de presse de clôture de la "réunion sur la paix et la sécurité pour l'Ukraine", tenue jeudi à Paris avec la participation de 31 délégations européennes.
"Je veux ici dire tout mon soutien à M. Sansal et à sa famille", a indiqué le président français.
"Je souhaite vivement qu'après ce jugement il puisse y avoir des décisions claires, je dirais humaines et humanitaires, par les plus hautes autorités algériennes, pour pouvoir lui redonner sa liberté et lui permettre à la fois de redevenir un homme libre et de se soigner, parce qu'il combat aussi la maladie", a ajouté le président français.
"Je sais pouvoir compter sur, à la fois, le bon sens et l'humanité des autorités algériennes pour prendre une telle décision (...)", a-t-il poursuivi.
Pour rappel, l'écrivain franco-algérien, Boualem Sansal, a été condamné à cinq ans de prison ferme et à une amende de 500 000 dinars algériens (3 730 dollars). Le verdict a été prononcé, ce jeudi en début de matinée, par le juge près le tribunal correctionnel de Dar el-Beida, à l'est d’Alger.
L’homme de 76 ans est poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation, dont "atteinte à l’unité nationale", "outrage à corps constitué", "pratiques de nature à nuire à l’économie nationale" et "détention de vidéos et de publications menaçant la sécurité et la stabilité du pays".
Devant le tribunal, Sansal avait "nié toute intention de porter atteinte à l’Algérie à travers ses publications" et assuré "qu’il n’a fait qu’exprimer une opinion, comme tout citoyen algérien".