AA / Paris / Feïza Ben Mohamed

L’agent de sécurité mis en cause pour avoir refusé l’entrée du Manko à des clients noirs, affirme dans un témoignage à la presse française, avoir reçu « des consignes » visant à « refuser les africains ».

« Tu ne dois pas laisser entrer beaucoup d’africains et de maghrébins » lui auraient ordonné « des managers » conformément à « la politique de l’établissement ».

Alors qu’une enquête a été ouverte par le parquet de Paris pour des faits de « discrimination fondée sur l'origine, l'ethnie ou la nationalité », l’agent de sécurité affecté au filtrage de l’entrée charge ainsi la direction du restaurant, à l’antenne de BFMTV.

Il assure que suite à de précédentes accusations de racisme, l’établissement a voulu « être plus intelligent » en lui donnant la « consigne » de « refuser » les africains et maghrébins au moindre prétexte, « par exemple les baskets ou l’absence de chemise ».

Le président du Manko, Tony Gomez, plaide pour « l’accident » et affirme avoir été « en furie » en découvrant les images racistes sur les réseaux sociaux.

Pour rappel, l’affaire a fait le tour de la toile, jusqu’à prendre une tournure politique en milieu de semaine après la diffusion d’une vidéo montrant l’agent de sécurité, refuser l’accès à l’établissement, à plusieurs personnes de couleur noire, et ce, malgré des réservations.

Invoquant l’absence de « tenue de soirée », le vigile en question a refoulé les clients, tout en laissant d’autres personnes, blanches, entrer sans aucun contrôle.

Sur Instagram, Le Manko s’est excusé, en pointant la responsabilité exclusive de l’employé de sécurité qui a, depuis, été poussé vers la sortie.