France / Affaire Adama Traoré : La Défenseure des droits demande des "poursuites disciplinaires" contre les gendarmes
- Adama Traoré était décédé le 19 juillet 2016 après son interpellation à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise).

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AA / Paris / Ümit Dönmez
La Défenseure des droits en France, Claire Hédon, a demandé des "poursuites disciplinaires" à l'encontre des quatre gendarmes impliqués dans l'interpellation ayant causé la mort d'Adama Traoré en juillet 2016.
Dans sa décision rendue publique ce lundi, Claire Hédon a notamment estimé que "les gendarmes ont manqué à leur devoir de protection des personnes privées de liberté" en "n’ayant pas pris le soin de préparer et de faciliter l’arrivée des pompiers".
La Défenseure des droits a également jugé qu'un adjudant-chef, en charge de la coordination des secours, "a manqué de rigueur et d’objectivité dans le compte rendu qu’il a effectué auprès des pompiers lors de l’appel aux secours".
Ne remettant pas en cause la méthode d’interpellation, notamment le placage au sol d'Adama Traoré, Claire Hédon a observé que "le recours à la force, dans les conditions décrites par les gendarmes, pouvait apparaître nécessaire", soulignant néanmoins la difficulté à se "prononcer sur la proportionnalité de l’usage de la force par les gendarmes".
Cependant, elle "recommande" la diffusion d’une note au sein de la Gendarmerie quant aux "risques de l’immobilisation centrale".
Pour rappel, Adama Traoré était décédé le 19 juillet 2016 après son interpellation à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise).
Après avoir été plaqué au sol sur le ventre, l'homme âgé de 24 ans avait indiqué aux gendarmes qu’il avait du mal à respirer. Ceux-ci l'avaient néanmoins gardé menotté avant de le placer en position latérale de sécurité (PLS). Selon la Défenseure des droits, "contrairement à ce qu’ils indiquent, ils n’ont pas pratiqué une PLS réglementaire".