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France: 283 sites bloqués en 2015 pour propagande de terrorisme (Ministre de l'Intérieur)

Conformément à la loi antiterroriste de novembre 2014, le ministère de l'Intérieur procède au blocage de 283 sites pour leurs contenus "illicites", annonce Cazeneuve

Bilal Müftüoğlu  | 26.01.2016 - Mıse À Jour : 27.01.2016
France: 283 sites bloqués en 2015 pour propagande de terrorisme (Ministre de l'Intérieur)

Paris

AA - Paris - Bilal Muftuoglu

Le ministère français de l'Intérieur a procédé en 2015 à 283 sites dans le cadre de la loi antiterroriste de novembre 2014, a annoncé mardi le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.

S'exprimant depuis Lille où se tient le Forum international de la cybersécurité, Cazeneuve a fait savoir que son ministère a traité plus de 1 000 demandes de retrait et de déréférencement depuis les attentats de janvier 2015, dont la plupart pour apologie du terrorisme. Le portail officiel de signalement des contenus illicites de l'internet (PHAROS) a reçu de son côté " près de 32 000 concernent des contenus de propagande ou d’apologie du terrorisme", a-t-il ajouté.

"Le combat contre le terrorisme se livre également dans le cyberespace", a insisté le ministre de l'Intérieur, évoquant les méthodes de recrutement de Daech, notamment à travers les réseaux sociaux ou des vidéos de propagande. La plupart des "néo-djihadistes" qui cherchent à rejoindre la Syrie ou l'Irak se sont radicalisés sur Internet, a-t-il rappelé.

Cazeneuve a abordé à cet égard la question des blocages de site à l'échelle européenne, appelant à la création d'un dispositif analogue à PHAROS par l'Union européenne (UE) qu'il a décrit comme une "Unité européenne de référencement de l’Internet". Cette unité permettra de "décupler considérablement" la force d'intervention du ministère français, a-t-il estimé.

La loi sur la lutte contre le terrorisme en 2014 avait permis février dernier le blocage administratif des sites "provoquant à des actes de terrorisme" et avait été complétée par la loi sur le renseignement de 2015.

Dans le cadre des nouveaux dispositifs juridiques, la surveillance des moyens de communications avait été élargie de manière à inclure l'accès aux données de connexion, la géolocalisation en temps réel par téléphone ou mobile, l'intrusion informatique, l'interception des communications et la surveillance des contacts des individus considérés radicaux même pendant leur incarcération.

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