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France / 17 octobre 1961 : Macron rend hommages aux Algériens victimes de la répression française

- Tués ou noyés dans la Seine.

Feiza Ben Mohamed  | 17.10.2022 - Mıse À Jour : 18.10.2022
France / 17 octobre 1961 : Macron rend hommages aux Algériens victimes de la répression française

France

AA / Nice / Feïza Ben Mohamed

Le président français Emmanuel Macron a publié, lundi, un message d’hommage aux victimes algériennes du 17 octobre 1961 à Paris.

« Il y a 61 ans, la répression d’une manifestation d'indépendantistes Algériens faisait des centaines de blessés et des dizaines de morts », a rappelé le chef de l’Etat sur ses réseaux sociaux.

Qualifiant les faits de « crimes inexcusables pour la République », il assure que « la France n'oublie pas les victimes » et considère que « la vérité est le seul chemin pour un avenir partagé ».

Ce message du président de la République, très commenté sur les réseaux sociaux, intervient quelques semaines après sa visite en Algérie, au cours de laquelle il a exprimé son souhait d’apaiser les relations entre Paris et Alger.

Avec son homologue Abdelmadjid Tebboune, un accord pour un « partenariat renouvelé » a été signé entre les deux pays.

En octobre 2021 déjà, Emmanuel Macron avait été le premier président français à rendre un hommage officiel à ces victimes algériennes de la répression.

Il avait déposé une gerbe de fleurs sur le pont de Bezons, qui avait été emprunté par les manifestants ce terrible soir d’octobre 1961.

« La France regarde toute son Histoire avec lucidité et reconnaît les responsabilités clairement établies », avait fait savoir l’Elysée dans un communiqué dans la foulée.

La présidence rappelait que « la répression fut brutale, violente, sanglante » et que « près de 12 000 Algériens furent arrêtés et transférés dans des centres de tri au Stade de Coubertin, au Palais des sports et dans d’autres lieux » et « de nombreux blessés, plusieurs dizaines furent tués, leurs corps jetés dans la Seine ».

« Aujourd’hui, soixante ans après, le Président de la République s’est rendu au pont de Bezons, près de Nanterre d’où sont partis ce jour-là de nombreux manifestants, et où des corps ont été repéchés dans la Seine », poursuivait le communiqué.

L’Elysée estimait enfin que cette reconnaissance était due par la France, « d’abord et avant tout à elle-même, à toutes celles et ceux que la guerre d’Algérie et son cortège de crimes commis de tous côtés ont meurtris dans leur chair et dans leur âme » précisant qu’elle « le doit en particulier à sa jeunesse, pour qu’elle ne soit pas enfermée dans les conflits de mémoires et construise, dans le respect et la reconnaissance de chacun, son avenir ».

Macron avait néanmoins été vivement critiqué pour avoir reconnu des « crimes inexcusables » sans pour autant s’excuser.

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