
France
AA/Nice/Feïza Ben Mohamed
La Première ministre française, Élisabeth Borne, reste très critiquée ce mercredi, après son discours prononcé au terme du conseil des ministres et visant à dévoiler sa feuille de route pour les prochains mois.
Face à l’annonce de la cheffe du gouvernement d’abandonner, dans l’immédiat, le projet de loi immigration faute de majorité, pour éventuellement le décaler à l’automne, l’Exécutif est apparu fragilisé.
« Quand un gouvernement ne peut plus gouverner, même pour des décisions stupides, faute de majorité, c'est qu'il doit s'en aller lui et ses réformes », a réagi le chef de file de La France Insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon sur les réseaux sociaux.
Le député et coordinateur du parti, Manuel Bompard a, quant à lui, estimé que cette prise de parole relevait d’une « réalité alternative » en qualifiant Élisabeth Borne de « fantôme » venant s’exprimer « alors que le pays vit au rythme des casserolades ».
« Ayant épuisé leurs mensonges, démontré leur impuissance et vidé les caisses de l’État, Emmanuel Macron et Élisabeth Borne n’ont plus rien à dire ni à proposer aux Français. Il n’y a plus de gouvernement à la tête de la France, seulement une administration des affaires courantes », a pour sa part estimé la députée et président du groupe Rassemblement national (RN) à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen.
Côté socialistes, le secrétaire national du parti, Olivier Faure, n’a pas été davantage convaincu par la cheffe du gouvernement et affirme qu’il s’agit de la présentation d’une « feuille de route accidentée ».
« Où sont les moyens pour la planification écologique, où est passée la grande conférence salariale ? Sans souffle ni moyens d’agir seule, la Première ministre Borne osera-t-elle demander la confiance du Parlement ? » s’est-il interrogé sur les réseaux sociaux.
Faute de grande annonce et dans un contexte social particulièrement complexe pour l’Exécutif, Élisabeth Borne n’a donc pas convaincu les oppositions qui lui reprochent une allocution vide.
La situation reste explosive dans le pays depuis la promulgation de la loi de réforme des retraites dans la nuit du 14 au 15 avril par le président Emmanuel Macron.
Une nouvelle mobilisation nationale est prévue le 1er mai pour le traditionnel défilé syndical.
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