Monde

France : élection du président de l’Assemblée nationale, le modus operandi

- L’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale décidera des rapports de force dans un hémicycle éclaté en trois blocs

Majdi Ismail  | 16.07.2024 - Mıse À Jour : 17.07.2024
France : élection du président de l’Assemblée nationale, le modus operandi

France

AA / Tunis / Majdi Ismail

Les 577 députés français sont appelés dès ce jeudi 18 juillet 2024 à composer les instances de leur nouvelle Assemblée nationale à l’ouverture de la 17e législature, alors que le palais Bourbon est éclaté en trois blocs : le Rassemblement national, le Nouveau Front populaire (NFP) et Ensemble, la bannière du camp présidentiel.

Pour élire le président de l’Assemblée nationale (chambre basse) au premier et au deuxième tour, une majorité absolue des suffrages exprimés est nécessaire. Au troisième tour, une majorité relative suffit pour être élu.

En cas d’égalité, c’est le candidat le plus âgé qui remporte le perchoir et devient ainsi le quatrième personnage de l’Etat. L’élection du titulaire du perchoir se fait à bulletin secret dans l’hémicycle.

Elu pour la durée de la législature (cinq ans), le ou la titulaire du perchoir préside les séances les plus sensibles au palais Bourbon et dispose d’importants pouvoirs de nomination.

Le président ou la présidente de l’Assemblée nationale a le droit de nommer un des membres du Conseil constitutionnel, deux personnalités au Conseil supérieur de la magistrature, ou encore des membres de certaines autorités administratives indépendantes.

Il ou elle est aussi le dernier filtre de constitutionnalité d’amendements déposés par les députés. Apres l’attribution du perchoir, les députés devront choisir vendredi six vice-présidents, trois questeurs, et douze secrétaires, pour composer avec le président le bureau de l’Assemblée.

La présidente sortante de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet (Renaissance), la députée Les Républicains du Doubs Annie Genevard, et le centriste Charles de Courson, sont les seuls candidats déclarés pour l’instant.

Le parti d’extrême droite Rassemblement national n’a pas fait connaître officiellement son candidat, mais c’est le vice-président du Palais Bourbon (affilié RN) Sébastien Chenu qui est pressenti pour la course.

Le Nouveau Front populaire (NFP, alliance de gauche) s’est réuni lundi soir pour tenter de s’accorder sur un candidat. Cyrielle Chatelain, députée de l’Isère, réélue mardi à la tête du ‘’groupe écologiste et social’’ serait la candidate possible de l’alliance de gauche avec l’écologiste Sandrine Rousseau, et le président du groupe PS à l’Assemblée nationale, Boris Vallaud.

L’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale décidera des rapports de force dans l’hémicycle.

Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.