Forum de Doha 2025 / Égypte : « Ni l’Égypte ni aucun pays étranger n’administrera Gaza »
- Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdulatty, s’est exprimé lors d’un panel du Forum de Doha 2025, dont Anadolu est le partenaire mondial de communication
Istanbul
AA / Istanbul
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdulatty, a affirmé dimanche que ni l’Égypte ni aucun autre pays étranger n’administrerait la bande de Gaza, soulignant que la gouvernance du territoire reviendra exclusivement aux Palestiniens.
S’exprimant lors d’un panel dans le cadre de la 23ᵉ édition du Forum de Doha, organisée dans la capitale qatarie et dont Anadolu est le partenaire mondial de communication, Abdulatty a insisté sur le fait que, une fois les attaques israéliennes terminées, il n’était « absolument pas question » que l’Égypte ou toute autre puissance prenne le contrôle de Gaza.
« Ni l’Égypte ni aucun pays étranger ne gouvernera Gaza. Les Palestiniens se gouverneront eux-mêmes », a-t-il déclaré, ajoutant qu’une force internationale de maintien de la paix devrait être déployée dans la zone dite de la « Ligne jaune » autour de Gaza.
Le ministre a également appelé Israël à ouvrir l’ensemble des points de passage pour permettre l’acheminement « sans interruption » des aides humanitaires, rappelant que l’État occupant continue de restreindre massivement l’entrée de nourriture et de matériel médical dans l’enclave assiégée.
« Nous n’autoriserons pas l’utilisation du point de passage de Rafah pour organiser un déplacement forcé des Palestiniens », a prévenu Abdulatty démentant par ailleurs les affirmations israéliennes selon lesquelles une « coordination conjointe » aurait été établie pour rouvrir le terminal.
Selon les termes de l’accord de cessez-le-feu conclu le 10 octobre, l’armée israélienne devait rouvrir Rafah, permettre l’entrée quotidienne de 600 camions d’aide, cesser totalement ses attaques et se retirer de la « Ligne bleue » vers la « Ligne jaune ». Toutefois, ces engagements n’ont jamais été pleinement respectés : l’aide n’a jamais atteint les volumes prévus et les opérations militaires se sont poursuivies.
Depuis le 11 septembre, les attaques menées par Israël en violation du cessez-le-feu ont fait 367 morts et 953 blessés parmi les Palestiniens.
* Traduit du turc par Adama Bamba
