AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

L’état d’alerte activé par la Flottille mondiale Sumud dans la nuit de mardi à mercredi a été levée aux alentours de 4 heures (heure de Paris), après que les navires israéliens qui s’approchaient du convoi, ont finalement rebroussé chemin, a appris Anadolu auprès de la députée LFI (La France Insoumise), Marie Mesmeur, qui se trouve à bord.

L’élue, qui a pris part à la mobilisation internationale pour briser le blocus à Gaza, a confirmé que « l’alerte a été levée », précisant que les « vaisseaux » israéliens étaient « partis après deux heures devant » les navires de la Flottille.

Plus tôt dans la nuit, elle faisait état d’une intervention imminente et de la présence des navires militaires, possiblement prêts à les intercepter alors qu’ils se trouvent encore dans les eaux internationales.

De son côté, l’organisation de la Flottille mondiale Sumud, avait annoncé dans une publication sur le réseau social américain, X, que « l’alerte maximale » avait été activée après « l’intensification de l’activité des drones au-dessus des navires ».

Dans le même temps, la députée européenne Rima Hassan, a diffusé une vidéo appelant à la mobilisation : « Nous sommes en pré-alerte sur tous les bateaux. Nous avons enfilé nos gilets de sauvetage et nous nous dirigeons vers les espaces communs », a-t-elle déclaré, avant d’ajouter : « Nous nous préparons à une attaque israélienne, car plusieurs navires s’approchent de nous. Nous comptons sur votre mobilisation, nous avons besoin de vous. »

Composée de navires transportant de l’aide humanitaire et des militants internationaux, la flottille entend briser le blocus imposé depuis près de 18 ans à l’enclave palestinienne, où vivent quelque 2,4 millions de personnes. C’est la première fois depuis des années qu’un convoi maritime d'une telle ampleur prend la mer vers Gaza.

Mardi, le diffuseur public israélien KAN a rapporté que la flottille avait pénétré dans la zone d’interception israélienne, la marine se préparant à saisir les embarcations.

Selon KAN, les autorités envisagent de transférer les activistes sur un navire de guerre et de remorquer les bateaux jusqu’au port d’Ashdod, avec le risque que certains coulent. Israël a d’ores et déjà exclu de les laisser atteindre Gaza.

Le blocus a été encore renforcé le 2 mars, avec la fermeture des points de passage et l’interdiction d’acheminer nourriture, médicaments et aide humanitaire, aggravant une famine déjà critique.

Depuis le 7 octobre 2023, les bombardements israéliens ont tué plus de 66 000 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, rendant l’enclave quasiment inhabitable et provoquant famine et propagation de maladies.