AA/Istanbul/ Sanaa Amir

La diplomatie française a fait savoir, mardi, qu’elle suivait de près la situation des Six Français arrêtés à bord du bateau de la Flottille de la liberté, Madleen, arraisonné par les forces israéliennes alors qu’il faisait route vers les côtes de la bande de Gaza dans le cadre d’une mission humanitaire.

« Le Consulat Général de France à Tel Aviv suit attentivement la situation de nos ressortissants et a pu leur rendre une première visite, dès leur arrivée sur le sol israélien, pour s’enquérir de leur situation, de leurs conditions de traitement et de leur état de santé », indique un communiqué de la diplomatie française, mardi.

Et d’ajouter : « Une nouvelle demande de visite consulaire a été effectuée ».

Les autorités consulaires françaises ont également assuré être en contact avec les familles des militants séquestrés, est-il ajouté.

Six ressortissants français membres de l’équipage du navire humanitaire Madleen faisant route vers la Bande de Gaza ont été « appréhendés en mer » par les forces israéliennes, avait annoncé, lundi, le ministère français des Affaires étrangères.

Le bateau, affrété par la Coalition de la Flottille de la liberté, transportait des vivres et du matériel médical à destination de l’enclave palestinienne, assiégée depuis des mois.

Après que leur navire a été arraisonné dans les eaux internationales au large des côtes de la Bande de Gaza, l’équipage, composé de 11 militants et d’un journaliste, a été détourné de force jusqu’au port israélien d’Ashdod, escorté par des navires de guerre israéliens.

Parmi les membres de l’équipage du Madleen, figuraient l'activiste suédoise pour le climat, Greta Thunberg et la députée européenne franco-palestinienne, Rima Hassan.

Paris réitère son appel aux autorités israéliennes à autoriser un accès humanitaire immédiat, massif et sans entrave à Gaza, conformément aux déclarations du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

L'armée israélienne a repris ses attaques contre la Bande de Gaza le 18 mars et a, depuis lors, tué 4 701 personnes et blessé 14 879 autres, rompant ainsi un accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers entré en vigueur en janvier.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis dans la Bande de Gaza.

Israël est également poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour les crimes de guerre qu'il commet à l'encontre de la population civile de l'enclave palestinienne.