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Flottille de la liberté : le Quai d’Orsay dénonce une "initiative irresponsable" après le départ du Handala

- Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères estime que cette initiative « ne peut contribuer en rien à résoudre la catastrophe humanitaire » à Gaza.

Feiza Ben Mohamed  | 21.07.2025 - Mıse À Jour : 21.07.2025
Flottille de la liberté : le Quai d’Orsay dénonce une "initiative irresponsable" après le départ du Handala

France

AA / Nice / Feïza Ben Mohamed

Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a dénoncé, lundi une « initiative irresponsable » après le départ du Handala, navire de la Flottille de la liberté en chemin pour Gaza.

Dans une publication sur le réseau social X, le chef de la diplomatie française insiste sur le fait que « les conseils aux voyageurs s’appliquent à tous, y compris aux députés LFI (La France insoumise) » et rappelle, de ce fait, que « se rendre à Gaza est dangereux, strictement déconseillé, et ne peut contribuer en rien à résoudre la catastrophe humanitaire en cours sur place ».

Et de poursuivre: « Les équipes (du Quai d’Orsay) - déjà très mobilisées - assureront comme toujours leur mission consulaire pour gérer au mieux les conséquences de cette initiative irresponsable ».

Ces déclarations interviennent alors que le Handala a pris la mer, dimanche, pour rejoindre Gaza et tenter de briser le blocus imposé aux Palestiniens par Israël, avec à son bord, 18 personnes dont les deux députées LFI (La France insoumise) Emma Fourreau et Gabrielle Cathala.

Cette nouvelle initiative de la Flottille de la liberté, s’inscrit dans la continuité de l’action menée en juin dernier par 12 militants qui ont pris part à l’action du Madleen.

Le navire avait été intercepté par l'armée israélienne dans les eaux internationales et les militants qui se trouvaient à bord, dont l'eurodéputée Rima Hassan et l'activiste de l'environnement Greta Thunberg avaient été arrêtés, emprisonnés puis expulsés par les autorités israéliennes.

Depuis le 7 octobre 2023, l'armée israélienne mène une guerre dévastatrice à Gaza, faisant à ce stade plus de 59 000 morts et 142 135 blessés, détruisant la quasi-totalité des infrastructures et utilisant la famine comme arme de guerre avec un blocus empêchant l'entrée de la nourriture, des médicaments et de l'énergie.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.

Israël fait également face à une plainte pour génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ) en lien avec sa guerre contre l’enclave.

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