AA / Helsinki

Le ministère finlandais des Affaires étrangères a annoncé que les téléphones portables de ses diplomates ont été espionnés par le logiciel controversé Pegasus, développé par une société privée israélienne.

Le ministère a déclaré, dans un communiqué, rendu public dans la journée du vendredi, que les auteurs de l'opération d'espionnage ont probablement pu collecter des données à partir des appareils qu'ils ont espionnés, sans indiquer spécifiquement l’instigateur de l'opération d'espionnage.

Le ministère a affirmé que les informations transmises par téléphone sont des informations générales ou classées au quatrième degré au maximum, qui est le degré le plus bas de la confidentialité des informations, ajoutant que les données elles-mêmes et leur source peuvent être soumises au secret diplomatique.

Dans son communiqué, le ministère des Affaires étrangères a noté que les téléphones portables ciblés sont utilisés par certains diplomates finlandais à l'étranger, sans mentionner le nombre des diplomates ciblés, ni leur localisation.

La même source a fait savoir qu'une enquête du ministère, assisté par d'autres agences gouvernementales et d'autres parties intéressées, a révélé en automne/hiver 2021-2022 que l'opération d'espionnage n'était plus active.

Il y a quelques jours, le patron de la société israélienne NSO, qui produit le logiciel Pegasus, a annoncé sa démission, et ce, une semaine après la parution d’un rapport selon lequel la police avait utilisé le programme notoire pour espionner des citoyens.

Le logiciel Pegasus se base sur l’utilisation de messages malveillants pour pénétrer les téléphones portables ciblés.

Le logiciel d'espionnage israélien a provoqué des scandales au niveau mondial l'été dernier, à la suite des révélations concernant son utilisation pour espionner des politiciens, des journalistes et des militants.

* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.