AA / Chicago / Ayse Betül Akçeşme - Ahmet Salih Alacaci

L’ambassadeur de Türkiye à Washington, Sedat Onal, a salué le rôle des festivals culturels dans le renforcement des liens entre les communautés, à l’occasion de l’ouverture du festival turc organisé à Chicago.

« J’espère que de telles activités permettront de favoriser les échanges, non seulement au sein de la communauté turque, mais aussi entre celle-ci et l’ensemble de la société américaine », a-t-il déclaré lors de la cérémonie d’ouverture du festival, qui a débuté vendredi et qui se tiendra sur trois jours au Donald E. Stephens Convention Center de Rosemont.

Le diplomate a mis en avant la dynamique positive des relations bilatérales entre Ankara et Washington, évoquant une « étape prometteuse » marquée par une « tendance ascendante » dans plusieurs domaines, dont le commerce, les échanges culturels et la coopération politique.

« L’un des piliers les plus solides de notre partenariat reste le contact entre les peuples », a-t-il affirmé, soulignant que les événements culturels tel que le festival turc en cours contribuent à approfondir cette dimension humaine des relations turco-américaines.

« Les initiatives comme celle-ci renforcent les liens d’amitié, de coopération, d’empathie et de compréhension entre la communauté turque et la société américaine », a-t-il ajouté, réaffirmant son soutien aux actions qui participent à cette dynamique.

Le festival propose une immersion dans la culture turque à travers plus de 200 stands présentant des plats traditionnels, des démonstrations d’artisanat – tels que la calligraphie, l’art du papier marbré (ebru), l’enluminure (tezhip) ou encore la céramique – ainsi qu’un programme varié de musique et de spectacles.

L’événement se veut également une plateforme inclusive rassemblant les différentes composantes de la diaspora turque au sens large. Sedat Önal a ainsi salué la présence de représentants des communautés turciques d’Asie centrale, d’Azerbaïdjan, mais aussi de groupes musulmans locaux.

Présent également, l’ambassadeur d’Azerbaïdjan aux États-Unis, Khazar Ibrahim, qui a mis en avant l’unité entre les deux peuples. « Nous sommes unis non seulement en Türkiye, non seulement en Azerbaïdjan, mais aussi ici, aux États-Unis, à Chicago », a-t-il déclaré.

Fier de voir la communauté azerbaïdjanaise représentée parmi les exposants, il a rappelé le lien fort entre les deux pays : « L’Azerbaïdjan et la Türkiye sont ‘une nation, deux États’. Mais ici, c’est différent – nous sommes au cœur de l’Amérique. »

Le maire de la ville turque de Sanlıurfa (sud-est), Mehmet Kasim Gulpinar, a quant à lui insisté sur l’importance du lieu : « Pour nous, Chicago est presque à l’autre bout du monde. Voir un événement d’une telle envergure organisé ici, suscitant un vif intérêt, tant de la part des Turcs que des visiteurs étrangers, est très significatif », a-t-il déclaré.

Il a mis en avant la richesse culinaire de sa ville, connue pour son patrimoine gastronomique. « Ces dernières années, Urfa commence à être reconnue à sa juste valeur, et sa gastronomie est devenue un moteur essentiel du tourisme local », a-t-il souligné.

« Même si ce n’est qu’un petit aperçu, nous sommes ravis de voir nos spécialités mises en valeur ici », a-t-il ajouté.

Parmi les intervenants figurait également Mehmet Gulluoglu, vice-président de la Société turque du Croissant Vert (Yeşilay), une organisation engagée dans la prévention des addictions. L’ancien ambassadeur a insisté sur l’importance des rencontres interculturelles.

« Ces événements sont extrêmement important, car, en réalité, nous nous connaissons trop peu. Les peuples du monde ne se connaissent pas assez les uns les autres », a-t-il déclaré à Anadolu.

Présent au festival pour évoquer les efforts de la Türkiye en matière de diplomatie de paix, Mehmet Gulluoglu a également souligné le travail de sensibilisation mené par son organisation. « Nous présentons ici nos publications sur la prévention des addictions, tant aux citoyens turcs qu’aux visiteurs internationaux », a-t-il indiqué.

« Nous avons une grande et riche civilisation à partager — de notre cuisine à nos danses folkloriques, des héritages ottoman et seldjoukide à celui de la République de Türkiye, en passant par notre histoire et notre archéologie. Il y a tant de choses que nous pouvons transmettre au monde. Mais tout cela n’a de valeur que si nous le partageons réellement. Sinon, nous restons un trésor caché, fermé aux autres », a-t-il conclu.