AA / Tunis / Salim Boussaïd

• Moyen-Orient

Netanyahu menace d’attaquer le Yémen après le tir de missile des Houthis sur l'aéroport de Tel-Aviv

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a menacé, dimanche, de lancer des frappes aériennes sur le Yémen après le tir de missile des Houthis contre l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv ; attaque qui a perturbé le trafic aérien.

Netanyahu a convoqué une réunion de sécurité d'urgence pour évoquer d'autres frappes sur le Yémen, selon le radiodiffuseur public israélien KAN.

« Le président Trump a tout à fait raison ! Les attaques des Houthis sont le fait de l'Iran. Israël répondra à l'attaque des Houthis contre notre principal aéroport, au moment et à l'endroit de notre choix », a écrit Netanyahu sur le réseau social X à la suite de la réunion de sécurité.

Il a également partagé un message de Trump datant du 17 mars 2025, dans lequel le président américain s'en prenait aux Houthis pour avoir ciblé Israël, alors que Tel-Aviv se livre à un génocide dans la Bande de Gaza.

KAN a rapporté que la réunion de sécurité de Netanyahu avait abouti à une « décision claire » de mener d'autres attaques contre le Yémen.

• Türkiye

Le président Erdogan réaffirme le soutien indéfectible de la Türkiye aux Chypriotes turcs

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a réaffirmé le soutien indéfectible de la Türkiye aux Chypriotes turcs et à la République turque de Chypre du Nord (RTCN) en tant que garant.

« Les Chypriotes turcs obtiendront finalement la reconnaissance de leur égalité souveraine et de leur statut international en tant que partenaire égal sur l'île », a déclaré Erdogan aux journalistes après sa visite d'une journée à la RTCN, samedi.

« Nous continuons de soutenir pleinement la vision du président Ersin Tatar pour une solution à deux États », a ajouté Erdogan.

En évoquant la réunion informelle de participation renforcée tenue sous les auspices des Nations Unies à Genève les 17 et 18 mars, Erdogan a précisé : « Nous continuerons de remplir nos responsabilités et resterons constructifs dans les domaines de coopération convenus entre les deux États voisins sur l'île. »

« La mère patrie, la Türkiye, restera toujours aux côtés de la République turque de Chypre du Nord (RTCN) sur ce chemin et maintiendra sa solidarité indéfiniment », a-t-il noté.

• France
  

Référendum sur le budget : L'idée de Bayrou accueillie avec scepticisme

L'idée du Premier ministre français, François Bayrou, d'un référendum sur "un plan d'ensemble" de réduction des déficits, laisse les politiques -de gauche comme de droite - sceptiques.

Interrogé, lors d'une interview accordée au Journal du Dimanche (JDD), sur l'effort budgétaire demandé aux Français au cours des prochaines années, Bayrou n'a pas exclu la tenue prochaine d'un référendum.

"C’est un plan d’ensemble que je veux soumettre. Il demandera des efforts à tout le monde et, par l’ampleur qui doit être la sienne, il ne peut réussir si le peuple français ne le soutient pas", a-t-il indiqué, rappelant le défi de ramener la dette publique au niveau de 3% du PIB à moyen terme.

A gauche, la proposition de Bayrou ne passe pas. Pour le coordinateur national de La France insoumise (LFI) Manuel Bompard, l'idée du Premier ministre est "loufoque".

"Quelle question allez-vous poser aux gens? Vous allez leur soumettre un projet de budget, vous allez leur demander s'ils sont pour ou contre ? Mais alors qui va avoir élaboré ce projet de budget, François Bayrou lui-même ? Vous voyez bien que ça n'a rien de démocratique de manière générale", a-t-il déclaré ce dimanche sur LCI.

Pour sa part, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, a dénoncé une idée "assez farfelue". "Je crains que ce soit un écran de fumée et que ce soit très difficile de voter par oui ou par non à un projet de budget qui engage l'ensemble des secteurs, de la défense jusqu'à l'éducation, en passant par tout ce que comprend un budget, c'est-à-dire la vie de la nation", a-t-il indiqué sur BFMTV.

Bayrou évoque "une forme d’explosion en chaîne de la société française"

Le Premier ministre français, François Bayrou, a alerté, dimanche, sur ce qu'il a qualifié d'une "forme d’explosion en chaîne de la société française" qui touche la capacité des Français "à vivre ensemble".

Bayrou s'exprimait à l'occasion d'une interview exclusive accordée au Journal du dimanche (JDD) et publiée ce 4 mai, au cours de laquelle il a été interrogé, entre autres, sur l'islamophobie.

Evasif sur la terminologie en soi, Bayrou a affirmé que ce qui importait pour lui était plutôt la réalité sur le terrain.

"Vous ne me prendrez pas à la guerre des mots. Ce qui m’importe, ce n’est pas le mot, c’est ce qui est en train de se passer : une forme d’explosion en chaîne de la société française. Et il faut bien voir ce sur quoi elle porte. Elle touche à l’essentiel : l’unité du pays, notre capacité à vivre ensemble sous les principes de l’universalisme républicain", a-t-il expliqué.

Le Premier ministre a reconnu la montée du rejet sur la base de religion, de couleur de peau ou d'origine, au niveau de la société française, le qualifiant de "danger".

"Je vois monter un danger : celui de ne plus regarder ses concitoyens que par leur origine, leur couleur de peau ou leur religion. Je vois la détestation des musulmans et de l’islam, la détestation des juifs et du judaïsme. Et la détestation des chrétiens. Avec des crimes dans les trois cas. Et d’autres haines encore, bientôt, je n’en doute pas, hélas !", a-t-il expliqué.

• Roumanie
  

Le candidat d'extrême droite George Simion en tête du 1er tour de l'élection présidentielle

Le candidat d'extrême droite George Simion est en tête du premier tour de l'élection présidentielle en Roumanie, selon les résultats annoncés, dimanche soir, par l'Autorité électorale permanente du pays.

Simion, le candidat du parti Alliance pour l'Union des Roumains (AUR), a obtenu plus de 41% des voix, suivi par les candidats centristes Crin Antonescu avec 21,5% et Nicusor Dan avec 17,8%, a déclaré l'Autorité électorale permanente, ajoutant que plus de 70% des bulletins de vote avaient été dépouillés.

• Algérie

Le sultan d'Oman visite l'Algérie pour discuter de questions bilatérales et régionales

Le sultan d'Oman, Haitham ben Tariq, a entamé dimanche une visite de deux jours en Algérie pour discuter de questions bilatérales et régionales.

L'agence de presse omanaise a indiqué que "le sultan Haitham ben Tariq a quitté le Sultanat d'Oman à destination de la République démocratique et populaire d'Algérie pour une visite d'État de deux jours".

Elle a ajouté : "Le sultan d'Oman rencontrera le président Abdelmadjid Tebboune à l'invitation de ce dernier."

Selon l'agence, cette visite "confirme la profondeur des relations fraternelles entre les deux pays et vise à renforcer les domaines de coopération sur divers fronts, tout en ouvrant de nouvelles perspectives de partenariat et d'investissement pour réaliser des bénéfices mutuels."

• Madagascar
  

Le Président Rajoelina veut effectuer une visite sur les îles éparses

Le Président malgache Andry Rajoelina a fait une intervention directe sur la chaîne nationale pendant cette soirée du 4 mai 2025. Il a fait le point sur plusieurs sujets importants dont la question liée aux îles éparses qui a été abordée longuement lors de la rencontre entre le chef de l’Etat malgache et son homologue français, Emmanuel Macron, lors de visite d’Etat le 23 avril dernier.

D’emblée, le Président de rappeler : « Je suis le premier président malgache à avoir réclamé la restitution de ces îles éparses au Palais de l’Elysée ».

Par la même occasion, le Président a ouvertement fait part de son souhait de visiter les îles éparses. « Je voudrais voir par moi-même. Je voudrais effectuer une visite sur les îles et y aller en tant que Président de la République malgache », a déclaré Andry Rajoelina.

Il a également lancé plusieurs interrogations concernant les rapports de force dans le cadre des négociations.

« Va-t -on camper sur nos positions ? Sommes-nous en position de force ? Disposons-nous d’une armée pour récupérer les îles éparses », avance-t-il avant de poursuivre que seule la voie diplomatique permettra à Madagascar d’obtenir gain de cause.

• Togo
  

Faure Gnassingbé cède la Présidence, désormais honorifique, à Jean Lucien Savi de Tové

Faure Gnassingbé et Jean Lucien Savi de Tové ont respectivement été élus, samedi 3 mai 2025, Président du Conseil des ministres et Président de la République togolaise par les députés et les sénateurs, clôturant ainsi l’installation des différentes institutions prévues par la nouvelle constitution du 6 mai 2024 qui a basculé le Togo dans la 5e République en passant du régime Présidentiel au Régime parlementaire.

Cette constitution avait prévu un an de transition au cours de laquelle, le pouvoir en place devrait instituer un sénat, faire élire (par le parlement et le sénat regroupé) le président du conseil des ministres (nouvelle appellation du Premier ministre) et le nouveau Président de la République. C’est une journée marathon qui s’est donc déroulée ce 03 mai à Lomé pour finaliser ce processus dans les délais.

Après la démission, la veille, du Gouvernement dirigé par Victoire Tomegah-Dogbé, les députés se sont d’abord regroupés ce 03 mai, conformément à l’article 47 de la nouvelle constitution, pour désigner Faure Gnassingbé, au pouvoir en qualité de Président de le République depuis 20 ans (avril 2005), comme nouveau président du conseil des ministres.

• Soudan

Khartoum : 300 civils tués par les FSR dans le sud

Le ministère soudanais des Affaires étrangères a accusé, samedi, les Forces de soutien rapide (FSR) d’avoir commis un « massacre » contre des civils dans la ville d’Al-Nahud, située dans l’État du Kordofan-Ouest, faisant environ 300 morts.

Les FSR n’ont pas réagi dans l'immédiat à ces accusations, mais elles ont annoncé avoir pris le contrôle d’Al-Khuwei, également dans le Kordofan-Ouest, un jour après s’être emparées d’Al-Nahud, dans le sud du Soudan.

« La milice des FSR continue de commettre des crimes contre l’humanité, des massacres et des opérations de nettoyage ethnique dans diverses régions du pays », a affirmé le ministère dans un communiqué.

« Au cours des deux derniers jours, cette milice a perpétré un nouveau massacre odieux contre des civils dans la ville d’Al-Nahud, où les tueries ont été menées sur une base ethnique. Le nombre de victimes s’élève à environ 300 morts jusqu’à présent », a-t-il ajouté.