Faits marquants de l'actualité internationale
- Anadolu vous propose une sélection succincte des principaux événements survenus au cours des dernières 24 heures

Tunisia
AA / Tunis / Majdi Ismail
* Moyen-Orient
- À Singapour, Emmanuel Macron réitère la nécessité de reconnaître un Etat palestinien
Le président français Emmanuel Macron a déclaré vendredi que la reconnaissance d'un Etat palestinien n'était ‘’pas simplement un devoir moral, mais aussi une exigence politique.’’
Le pensionnaire de l’Élysée s’exprimait lors d'une conférence de presse conjointe avec le premier ministre singapourien, Lawrence Wong, à Singapour, dernière étape de sa tournée en Asie du Sud-Est.
Il a aussi souligné que les Européens devaient ‘’durcir la position collective’’ contre Israël ’’s'il n'y a pas une réponse qui est à la hauteur de la situation humanitaire qui est apportée dans les prochaines heures et les prochains jours’’ dans la bande de Gaza.
Selon le chef de l'Etat français, si le gouvernement israélien ne facilite pas l'accès de l'aide humanitaire à la bande de Gaza pour éviter une famine, le bloc des Vingt-Sept devra ‘’appliquer ses règles’’, ‘’c'est-à-dire mettre un terme à des processus qui supposent le respect des droits de l'Homme, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, et appliquer des sanctions’’, a-t-il expliqué lors de cette conférence de presse diffusée sur le compte X de l'Élysée.
‘’Nous sommes en train de construire une réponse politique à la crise [dans la bande de Gaza] (…) Aujourd'hui au-delà du drame humanitaire, ce qui se joue, c’est la possibilité même d’avoir un État palestinien et on voit bien qu’il y a chez certains la volonté de rendre impossible un État palestinien’’, a soutenu le dirigeant français.
- ‘’Nous allons construire l’Etat juif israélien’’ en Cisjordanie, dit le ministre israélien de la défense
Le ministre israélien de la défense, Israël Katz, a déclaré ce vendredi que le gouvernement de son pays va ‘’construire l’Etat juif israélien’’ en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.
Israël Katz s’exprimait lors d'une visite dans l’avant-poste de colonisation juive de Sa-Nur dans le nord de la Cisjordanie occupée, selon un communiqué de ses services repris par la presse israélienne.
‘’C’est un message clair [au président français, Emmanuel] Macron, et à ses amis : ils reconnaîtront un Etat palestinien sur le papier, et nous construirons ici l’Etat juif israélien sur le terrain,’’ a déclaré le ministre israélien de la défense en réponse aux propos du président français Emmanuel Macron qui a souligné, depuis Singapour, que la reconnaissance d'un Etat palestinien n'était ‘’pas simplement un devoir moral, mais aussi une exigence politique.’’
‘’Le papier sera jeté à la poubelle de l’histoire, et l’Etat d’Israël prospérera et fleurira’’, a soutenu Israël Katz.
- L’Onu désigne Gaza comme « l’endroit le plus affamé de la planète »
Malgré l’annonce, la semaine dernière, d’une levée partielle du blocus humanitaire à Gaza, les habitants de l’enclave continuent d'être privés d'aide en raison des limites imposées par les autorités israéliennes, a déploré vendredi le bureau onusien en charge des opérations humanitaires (OCHA).
« Gaza est l'endroit le plus affamé de la planète », a officiellement déclaré Jens Laerke, porte-parole de l'OCHA, aux journalistes à Genève, soulignant qu'il s'agit du seul territoire au monde où la totalité de la population est menacée de famine, rapporte l'Onu dans un communiqué publié sur son site.
« L'opération d'aide que nous sommes prêts à déployer est soumise à un carcan opérationnel qui en fait l'une des opérations les plus entravées, non seulement dans le monde actuel, mais aussi dans l'histoire récente », a-t-il ajouté.
Alors que les frappes israéliennes s’intensifient dans le nord de la bande de Gaza, une aide suffisante pour sauver 200.000 personnes reste bloquée à trois heures de route, dans les entrepôts des Nations unies à Amman, la capitale jordanienne, précise l’Onu.
- Trump affirme être ‘’très proche’’ pour un accord de cessez-le-feu à Gaza
Le président américain Donald Trump a déclaré vendredi qu’un accord pour mettre fin à la guerre à Gaza pourrait être conclu très prochainement.
Le président américain s'est exprimé au sujet des négociations en cours concernant un cessez-le-feu à Gaza, ainsi que des discussions liées au programme nucléaire iranien.
Interrogé sur l’état actuel de l'accord autour d’un cessez-le-feu accepté par Israël, dans l’attente d’une réponse du Hamas, Trump a répondu : ‘’Ils sont très proches d’un accord concernant Gaza. Nous aurons probablement une annonce d’ici la fin de la journée ou demain. Il y a une réelle possibilité que cela se concrétise.’’
Dans la foulée, il a également évoqué le dossier iranien. ‘’Je pense que nous avons une chance de parvenir à un accord avec l’Iran. Eux aussi préféreraient un accord à des bombardements’’, a-t-il déclaré.
‘’Cet accord pourrait être conclu dans un avenir proche. Nous pouvons y arriver sans qu’il pleuve des bombes sur le Moyen-Orient. Ce serait une très bonne chose’’, a-t-il ajouté.
- Syrie : Israël frappe des « entrepôts d’armes » à Lattaquié et Tartous
L'armée israélienne a mené vendredi des frappes aériennes à Lattaquié et Tartous, dans le nord-ouest de la Syrie, ciblant des « entrepôts » contenant des « missiles », faisant un mort et causant des dégâts matériels.
Un communiqué de l'armée israélienne indique avoir « ciblé des composants de missiles sol-air et des entrepôts d'armes contenant des missiles côtiers », affirmant que ces cibles « représentaient une menace pour la liberté de navigation maritime internationale et israélienne ».
L'aviation israélienne a mené trois frappes aériennes ciblant des sites dans les campagnes de Lattaquié et de Tartous, selon l'agence de presse officielle syrienne SANA.
Un civil a été tué lors des frappes qui ont visé une zone située entre les villages de Zama et de Burj Islam, dans le sud de Lattaquié, tandis qu'un autre a visé les abords du port de Tartous, causant des dégâts matériels.
Israël a attaqué des sites en Syrie à plusieurs reprises depuis la chute de l'ancien dirigeant du régime Bachar el-Assad en décembre.
Les bombardements ont relativement diminué ces dernières semaines et, selon les médias israéliens, la dernière attaque était la première depuis le 3 mai.
* Ukraine
- L’Ukraine est un ‘’test de crédibilité pour les Américains’’, estime Emmanuel Macron
Le président français Emmanuel Macron a estimé, vendredi, que la décision ou non de sanctionner la Russie si elle refuse un cessez-le-feu en Ukraine était un ‘’test de crédibilité’’ pour Washington.
Si la Russie ‘’confirme qu’elle n’est pas prête à faire la paix’’, Washington doit confirmer son ‘’engagement’’ à sanctionner Moscou, a dit le président français devant la presse lors d’une visite à Singapour, dernière étape de sa tournée en Asie du Sud-Est.
‘’Je ne crois pas que l’après Kiev soit un problème de crédibilité pour les Européens, je pense que c’est un test de crédibilité pour les Américains’’, a-t-il estimé.
‘’Je me suis entretenu il y a 48 heures avec le président Trump qui a marqué son impatience. La question maintenant, c’est : qu’en faisons-nous ? Nous (Européens, ndlr) sommes prêts’’, a souligné Emmanuel Macron, qui s’exprimait aux côté du Premier ministre singapourien Lawrence Wong.
‘’Les Européens sont crédibles, ils sont constants, et ils sont fiables. Je ne crois pas que ce soit un élément de faiblesse (…) au contraire’’, a-t-il insisté.
* France
- La France et Singapour renforcent leur coopération en la portant au niveau d’un partenariat stratégique global
Le premier ministre singapourien Lawrence Wong et le président français Emmanuel Macron ont annoncé, jeudi 30 mai, le renforcement de la coopération entre Singapour et la France en la portant au niveau d’un partenariat stratégique global (Comprehensive Strategic Partnership, CSP).
Il s’agit du premier accord de ce type entre Singapour et un pays européen.
Les deux dirigeants ont assisté à la signature de 13 accords bilatéraux en présence de leurs délégations respectives, au cours d’une cérémonie tenue au Parliament House.
Les deux gouvernements ont signé plusieurs accords pour développer leur coopération dans le domaine du nucléaire civil. Les accords signés portent sur la sûreté, la formation, la recherche, la protection de l’environnement et la gestion des situations d’urgence.
Concernant le volet défense, Singapour et la France ont décidé d’élargir leur collaboration à des domaines clés tels que les technologies critiques, la cybersécurité, et les capacités de déploiement.
Les deux pays ont en outre signé un accord général de sécurité visant à faciliter l’échange et la protection réciproque d’informations classifiées. Ce texte permettra de soutenir les efforts communs en matière de lutte antiterroriste, de cybersécurité et de renseignement.
- Macron conclut sa tournée en Asie du Sud-Est avec 26 milliards d'euros de contrats
Emmanuel Macron a terminé ce vendredi sa tournée en Asie du Sud-Est, marquée par des visites d'État au Vietnam, en Indonésie et à Singapour. Avant de prendre son vol de retour, le Président français a partagé sur les réseaux sociaux les résultats de ce périple, mettant en avant les succès économiques et diplomatiques obtenus.
Dans un message publié sur X (anciennement Twitter), le chef de l'État français a déclaré : « Embarquement. Après une semaine complète en Asie du Sud-Est, au Vietnam, en Indonésie puis à Singapour, je rentre avec un nombre, une fierté et une volonté. Le nombre d’abord, c’est 26 milliards d’euros d’accords concrétisés par les nombreux chefs d’entreprises, acteurs culturels et scientifiques, qui m’ont accompagné dans ce périple. »
Au Vietnam, la visite d'Emmanuel Macron a abouti à la signature de contrats totalisant 9 milliards d'euros, incluant notamment une commande de 20 avions Airbus A330neo par la compagnie aérienne VietJet. D’autres accords ont concerné l’énergie, les transports, les satellites et le secteur pharmaceutique.
En Indonésie, les accords et lettres d'intention signés s'élèvent à 17 milliards d'euros, portant sur des domaines variés tels que la défense, l’énergie, les infrastructures, mais aussi la coopération culturelle et numérique.
* États-Unis
- La Cour suprême autorise Trump à révoquer les statuts légaux de plus de 500 000 immigrés
La Cour suprême des États-Unis a statué vendredi en faveur de l’administration Trump, l’autorisant à révoquer le statut légal temporaire de plus de 500 000 immigrés originaires de Cuba, d’Haïti, du Nicaragua et du Venezuela.
Ce statut, accordé à partir de 2022 sous l'administration Biden, permettait à 532 000 ressortissants de ces pays de vivre et de travailler temporairement sur le sol américain.
Ce programme de libération conditionnelle humanitaire, connu sous l’acronyme CHNV (Cuba, Haïti, Nicaragua, Venezuela), visait notamment à répondre à l’afflux de migrants à la frontière américano-mexicaine. Il autorisait l’entrée légale de personnes ayant passé un contrôle de sécurité, à condition de disposer d’un garant pour l’hébergement, et offrait une autorisation de séjour de deux ans.
Toutefois, la Cour suprême a annulé une décision antérieure de justice qui maintenait ces protections. Par ailleurs, dans une autre affaire, elle a également permis au gouvernement de mettre fin au statut temporaire d’environ 350 000 autres migrants vénézuéliens.
* Afrique
- RDC: Joseph Kabila poursuit ses consultations à Goma en échangeant avec des autorités traditionnelles
Poursuivant ses « consultations citoyennes », l'ancien chef de l'État Joseph Kabila, qui séjourne depuis dimanche dans la ville Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu entièrement occupée par les rebelles de l’AFC/M23, a échangé avec des autorités traditionnelles autour des questions relatives à la sécurité, la cohabitation entre le pouvoir moderne et les pouvoir traditionnel, le développement, ainsi que sur le retour des populations déplacées, ont rapporté des médias locaux.
Citant un des responsables rencontrés par Kabila, le site Actualités.cd indique qu'ils "étaient une trentaine d'autorités traditionnelles à lui avoir fait part, «dans un dialogue de presque une heure», de leurs idées sur « les enjeux du moment» et de leurs entités respectives".
«Nous avons été contactés par ses services pour le rencontrer. Nous avons échangé sur différents sujets concernant la population. Nous l'avons accueilli chez nous et lui avons fait part de nos idées sur les enjeux du moment, et il nous a fait part de son bonheur de se retrouver à Goma. Nous étions une trentaine d'autorités traditionnelles dont 4 rois, une vingtaine de chefs des groupements et une dizaine de chefs des villages», a déclaré la même source.
Joseph Kabila dit venir les réconforter, les aider à recouvrer la paix après tant d'années de guerre dans les Nord et Sud-Kivu, indique encore ce chef traditionnel.
« Il n'a pas donné un avis tranché sur ce qui se passe. Il a tout juste montré qu'il est avec la population, qu'il est disponible à l'accompagner dans le processus de recouvrement de la paix», a-t-il ajouté, précisant le fait que M. Kabila ne leur a fait aucune promesse.