Expulsion d’Hassan Iquioussen : Les autorités françaises dans l’impasse, sans imam ni laissez-passer consulaire

France
AA/Nice/Feïza Ben Mohamed
Les autorités françaises sont en difficulté ce mercredi, sans avoir réussi à expulser l’imam Hassan Iquioussen, et alors que le Maroc a suspendu le laissez-passer consulaire permettant de l’accueillir dans le royaume.
Selon les informations de l’Agence Anadolu, Hassan Iquioussen n’a pas quitté la France pour se soustraire à la décision du Conseil d’Etat de valider la procédure d’expulsion à son encontre, mais n’est déjà plus dans l’Hexagone depuis plusieurs semaines.
Depuis mardi, et le délibéré de la plus haute juridiction administrative du pays, les choses s’accélèrent pourtant et le ministère de l’Intérieur est à pied d’œuvre pour tenter de retrouver l’imam d’origine marocaine.
Son domicile a été perquisitionné, et son nom a même été inscrit au FPR (fichier des personnes recherchées).
Dans les faits, Hassan Iquioussen bénéficiait pourtant bien d’un titre de séjour provisoire et valide jusqu’à la décision rendue mardi par le Conseil d’Etat et rien ne lui interdisait jusqu’alors de voyager, ou de quitter son domicile et donc la France.
La police locale est très largement mobilisée pour tenter de le retrouver avant de le placer dans un centre de rétention, jusqu’à son éventuelle expulsion, comme l’assurait mardi soir le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Mais côté marocain, l’affaire n’est pas aussi simple que l’aurait voulu le locataire de Beauvau puisque le laissez-passer consulaire a été suspendu par Rabat début août après la décision du tribunal administratif de Paris de suspendre l’expulsion d’Hassan Iquioussen.
D’après le média en ligne Le360, citant une source diplomatique, « un écrit des services consulaires a été fait (…) aux autorités françaises pour leur exprimer que l’expulsion de M. Iquioussen au Maroc n’était plus à l’ordre du jour après sa suspension par le tribunal administratif de Paris ».
« Une chose est de demander l’intervention d’un partenaire pour régler un problème, que ce soit en lien avec l’immigration clandestine, les mineurs non accompagnés, des personnes fichées S. Une autre est de croire qu’en faisant pression, on pourrait obtenir de lui ce que l’on veut », a par ailleurs déclaré la même source.
D’après Le360, cette décision du Maroc s’inscrit dans un contexte de relations compliquées entre Paris et Rabat sur la question de la politique des visas depuis la décision de la France de réduire le nombre de visas octroyés aux ressortissants marocains (tunisiens et algériens également), en raison de la réticence des autorités à émettre des laissez-passer consulaires pour récupérer leurs citoyens expulsés.
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