Etats-Unis : Trump signe un décret limitant la protection des plateformes de médias sociaux

Washington DC
AA / Washington
Le président américain Donald Trump a signé, jeudi soir, un décret exécutif concernant les entreprises gérantes de plateformes de médias sociaux.
Selon le Washington Post, le décret pourrait ouvrir la porte à des plaintes contre les plateformes de médias sociaux auprès de la « Federal Trade Commission », qui sera encouragée à vérifier si les politiques de gestion de contenu des entreprises technologiques respectent leurs engagements de neutralité.
Lors de la signature du décret, le président américain a déclaré : « Nous sommes ici aujourd'hui pour défendre la liberté d'expression contre l'un des plus grands dangers auxquels elle a été confrontée dans l'histoire américaine ».
Son décret exécutif vise à modifier le champ d’application de l'article 230 du « Communications Decency Act », une loi de 1996 qui offre une immunité aux entreprises gérantes de plateformes de médias sociaux contre toute poursuite judiciaire liée aux contenus publiés par des tiers.
L'article 230 est l'une des rares parties restantes du « Communications Decency Act » qui a été largement annulé par la Cour suprême des Etats-Unis en raison de problèmes liés à la liberté d'expression.
Quelques heures avant de signer le décret, Trump a promis, sur Twitter, un « grand jour » pour les médias sociaux.
Trump a accusé Twitter et Facebook d’avoir « un pouvoir incontrôlé de censurer, restreindre, modifier, façonner, masquer et altérer pratiquement n'importe quelle forme de communication, qu’elle soit entre particuliers, ou destinée à un large public ».
« Il n'y a pas de précédent dans l'histoire américaine pour qu'un si petit nombre de sociétés contrôlent une si grande sphère d'interaction humaine », a-t-il ajouté.
Deux tweets publiés, mardi, par Trump, comportaient des allégations, non fondées, selon lesquelles si les États fédéraux décidaient d'instaurer un scrutin par correspondance généralisé, pour les élections nationales de novembre, sur fond de pandémie de coronavirus, ce serait donner le feu vert à « la tricherie, la contrefaçon et le vol de bulletins de vote ».
Twitter avait qualifié les deux tweets de Trump sur le vote par correspondance de « potentiellement trompeurs ».
Et Trump de réagir, dans une série de tweets, soulignant que les vérifications factuelles de Twitter appliquées à ses publications étaient des « décisions éditoriales » et que « Twitter interfère dans l'élection présidentielle américaine de 2020 ».
Lors de la signature du décret, Trump avait lancé aux journalistes qui lui demandaient s’il allait supprimer son compte, suivi par des dizaines de millions d’américains, sur Twitter : « Si nous avions une presse honnête dans ce pays, je le ferais dans la seconde ».
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