Erdogan : "Nous saluons le cessez-le-feu obtenu grâce aux efforts du président Trump"
- "Nous espérons que le cessez-le-feu se traduira par un calme durable entre Israël et l'Iran. Tout le monde, y compris nos alliés, doit œuvrer pour que la paix revienne au Moyen-Orient", a souligné le président turc

Ankara
AA / Ankara / Alex Sinhan Bogmis
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a salué, mercredi, le cessez-le-feu récemment annoncé entre l'Iran et Israël, ajoutant qu'il s'attendait à ce que les deux parties "se conforment pleinement et inconditionnellement à l'appel du président américain Donald Trump".
Le chef de l'État turc a animé une conférence de presse au terme du sommet des chefs d'État et de gouvernement de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan), qui s'est tenu à La Haye, aux Pays-Bas.
"Nous saluons le cessez-le-feu obtenu grâce aux efforts du président Trump. Nous attendons des parties qu'elles se conforment inconditionnellement à l'appel de mon ami Trump", a déclaré le président turc.
Erdogan a noté qu'une "solution permanente aux problèmes avec l'Iran est possible grâce à la diplomatie et aux négociations, soulignant que la "région abonde d'exemples montrant que rien ne peut être obtenu par la guerre et la destruction".
"Nous espérons que le cessez-le-feu se traduira par un calme durable entre Israël et l'Iran. Tout le monde, y compris nos alliés, doit œuvrer pour que la paix revienne au Moyen-Orient. Nous continuerons à jouer notre rôle à cet égard. La dernière escalade militaire entre Israël et l'Iran a exposé notre région à des risques très sérieux. La Türkiye a mené un travail diplomatique intense dès les premières heures de la crise", a-t-il noté.
Erdogan a rappelé que "presque toutes les crises qui dominent l'agenda international se déroulent dans le voisinage immédiat de la Türkiye, notant qu'Ankara "œuvre pour assurer la paix."
"Comme tous les pays de la région, la sécurité d'Israël dépend de la stabilité, de la paix et de la prospérité de ses voisins", a-t-il indiqué.
Et de poursuivre : "Ici à La Haye, j'ai souligné que la lutte contre le terrorisme ne pouvait être menée qu'avec la solidarité sincère des Alliés".
Concernant l'intégration de l'industrie européenne de la défense, le président turc a affirmé avoir insisté sur le fait que la participation de partenaires de l'Otan non membres de l'UE "servirait les intérêts de toute l'Europe".
"J'ai souligné l'intérêt pour toute l'Europe d'associer pleinement les alliés non membres aux initiatives de l'UE en matière d'industrie de défense", a-t-il dit.
Erdogan a également révélé qu'Ankara mène des discussions avec Londres et Berlin sur le programme de l'avion de combat Eurofighter.
"Nous avons eu et avons des discussions avec le Royaume-Uni et l'Allemagne et nous constatons des avancées positives à ce sujet", a-t-il affirmé.
Il s'est également félicité des progrès réalisés récemment sur le dossier des avions de combat F-35 avec les États-Unis.
"Nous avons versé 1,3 à 1,4 milliard de dollars pour les F-35, et nous avons constaté que le président Donald Trump a bien l'intention de nous les livrer", a-t-il affirmé.
Concernant la posture collective de l'Otan, Erdogan a souligné que la Türkiye avait mené des efforts pour s'assurer que "les documents de l'Otan appellent à la levée de toutes les barrières au commerce de défense entre les Alliés, sans exception".
"Nous avons été les premiers à réfléchir à un accord visant à supprimer les obstacles au commerce des produits de l'industrie de défense entre alliés", a-t-il souligné.
Et de poursuivre : "Lors de la session du Conseil [de l'Otan], nous sommes convenus de porter nos dépenses de défense à 5 % de notre PIB dans un délai de dix ans."
Erdogan a réaffirmé la poursuite des efforts diplomatiques de la Türkiye en faveur d'une paix juste et durable dans le conflit entre la Russie et l'Ukraine.
"Je crois qu'une fenêtre d'opportunité s'est ouverte pour un cessez-le-feu et une paix durable", a-t-il constaté.
Le président turc a invité les autorités israéliennes "à cesser les pratiques qu'elles ont adoptées jusqu'à présent à Gaza".
"La tragédie humanitaire à Gaza devient une catastrophe humanitaire. Aucun être humain doté d'une conscience ne peut rester silencieux face à une telle atrocité", a-t-il conclu.
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