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Erdogan, dont le pays accueille les pourparlers Russie-Ukraine, appelle à un cessez-le-feu

- "Nous croyons qu'il n'y aura pas de perdants dans une paix juste. La poursuite des affrontements n'est dans l'intérêt de personne", a-t-il défendu.

Tuncay Çakmak  | 29.03.2022 - Mıse À Jour : 30.03.2022
Erdogan, dont le pays accueille les pourparlers Russie-Ukraine, appelle à un cessez-le-feu

Ankara

AA / Ankara / Tuncay Çakmak

Le Président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a appelé à la fin des affrontements en Ukraine, soulignant que la poursuite des hostilités entre la Russie et l’Ukraine « n’est dans l’intérêt de personne ».

Le Chef de l’État turc s’est exprimé, mardi matin, devant les délégations russe et ukrainienne, réunies à Istanbul, pour une nouvelle phase de négociations.

Dans sa courte allocution, le président turc a insisté sur la nécessité d’arriver à un accord sur un cessez-le-feu, afin ensuite d’avancer vers une paix durable.

Erdogan a voulu en particulier insister sur la position de la Turquie, pays qui entretient de très bonnes relations avec les deux belligérants.

"Les affrontements nous attristent profondément", a insisté Erdogan, rappelant que l’Ukraine et la Russie sont deux pays amis et voisins de la mer Noire.

"En tant que pays qui a été témoin de nombreuses douleurs, nous avons œuvré pour qu'un tableau identique ne voit pas le jour dans le nord de la mer Noire", a-t-il exprimé devant les membres des deux délégations.

Depuis plusieurs mois, et même avant le déclenchement de la guerre, Ankara s’est efforcé auprès de Kiev et de Moscou d’empêcher l’affrontement direct. Depuis le 24 février, date de l’offensive russe en Ukraine, la Turquie a multiplié les actions diplomatiques pour arriver rapidement à cessez-le-feu, parvenant à organiser une rencontre de haut niveau entre les ministres des affaires étrangères des deux pays à Antalya, le 10 mars, en marge du Forum de la Diplomatie d’Antalya.

Ce mardi et mercredi, les délégations russe et ukrainienne se retrouvent donc à Istanbul.

"Sur toutes les plateformes internationales, nous avons affiché une approche juste qui défend les droits et sensibilités des deux parties", a encore indiqué le président Erdogan, soulignant ainsi l’équilibre défendu par Ankara.

Pour le leader turc, ces réunions d’Istanbul doivent permettre un accord sur un cessez-le-feu.

"Nous croyons qu'il n'y aura pas de perdants dans une paix juste. La poursuite des affrontements n'est dans l'intérêt de personne", a-t-il encore défendu.

Pour conclure, Recep Tayyip Erdogan a exprimé son souhait d’avancer sérieusement et concrètement dans les pourparlers, pour envisager réellement une future rencontre entre les dirigeants des deux pays, Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky.

Les pourparlers, qui dureront deux jours, ont débuté mardi au Palais de Dolmabahçe d'Istanbul, à huis clos.


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