Erdogan: Avec Trump, nous sommes parvenus à un "accord commun" sur le chemin à suivre pour un cessez-le-feu à Gaza
- S'exprimant lors de son vol de retour des États-Unis, le président turc a insisté sur la voie vers une paix durable en Palestine et une action internationale décisive.

Ankara
AA / Ankara / Zafer Fatih Beyaz
Le président de la République de Türkiye, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré que lui et son homologue américain Donald Trump étaient parvenus à un « accord commun » sur la manière de parvenir à un cessez-le-feu à Gaza et, à terme, à la paix dans toute la Palestine.
Le Chef de l'État turc a fait des déclarations aux journalistes, vendredi, à bord de l'avion présidentiel qui le ramenait à Ankara depuis les États-Unis, où il a participé aux travaux de l'Assemblée générale des Nations Unies, et où il s'est entretenu avec de nombreux dirigeants mondiaux. Erdogan a par ailleurs été reçu par le président américain à la Maison Blanche.
"Nous avons expliqué comment parvenir d'abord à un cessez-le-feu à Gaza et dans toute la Palestine, puis évoluer vers une paix durable. Il y a eu un accord commun à ce sujet", a-t-il indiqué.
Le président turc s'est notamment félicité de la reconnaissance par de nombreux pays de l'État de Palestine.
"Le nombre de pays reconnaissant la Palestine a dépassé les 150. Pour que ce soutien se traduise sur le terrain, la communauté internationale doit agir de manière décisive et prendre des mesures", a-t-il dit.
Il a par ailleurs souligné l'isolement grandissant d'Israël sur la scène internationale en raison des crimes contre l'humanité qu'il commet.
Erdogan a souligné que la solution à deux États restait "la formule pour une paix durable" au Moyen-Orient, avertissant que la situation actuelle était intenable.
"M. Trump est également conscient que les choses ne peuvent pas continuer ainsi", a-t-il assuré.
Et d'ajouter: "Nous avons discuté de la catastrophe humanitaire à Gaza et de la situation en Syrie. Je soutiens la vision du président Trump pour la paix mondiale. Nous sommes parvenus à un consensus sur la nécessité de mettre fin aux effusions de sang".
Le dirigeant turc a également partagé sa conviction qu'en tant que chef de l'État turc, il ne pouvait se permettre d'être fatigué face au désastre humanitaire à Gaza.
"Parmi les décombres, des gens tiennent des casseroles, les yeux désespérés. Ces images nous disent "Tu ne peux pas t'arrêter, tu ne peux pas te fatiguer", a-t-il dit.
- Relations avec Donald Trump
Le président turc a déclaré que ses discussions avec Trump s'étaient déroulées "dans une atmosphère sincère, constructive et productive".
"Comme vous le savez, mes relations avec Trump sont très bonnes depuis longtemps", a-t-il ajouté.
Erdogan a également salué l'hospitalité de la Maison Blanche.
"À la Maison Blanche, nous avons été très bien accueillis par M. Trump et sa délégation, et nous repartons satisfaits. Ce fut une belle visite qui ne peut être ternie par aucune calomnie.", faisant référence à certaines déclarations de l'opposition turque.
"Le volume des échanges commerciaux entre la Türkiye et les États-Unis et leur potentiel sont évidents. Nous avons un objectif de 100 milliards de dollars. En tant que dirigeants, nous avons la volonté politique de le concrétiser", a-t-il affirmé.
- Les développements en Syrie
Au sujet de la Syrie, Recep Tayyip Erdogan a une nouvelle fois défendu que les organisations terroristes "n'ont pas leur place dans l'avenir de la Syrie et n'en auront jamais", appelant la communauté internationale à prendre des mesures en faveur de la paix et de la stabilité dans ce pays déchiré par la guerre.
- Les ressources énergétiques en Méditerranée orientale et Chypre
Erdogan a également abordé l'approche de la Türkiye vis-à-vis de la Méditerranée.
"Notre position sur les ressources en Méditerranée est claire. Nous prendrons notre juste part de ces ressources et travaillerons avec nos voisins sur la base du principe gagnant-gagnant", a-t-il répété.
Il a une nouvelle fois réaffirmé la position ferme de la Türkiye sur Chypre.
"Le chapitre sur la fédération est clos pour nous. Personne ne peut nous ramener dans les débats sur la fédération avec des jeux de mots", a-t-il conclu.
* Traduit du turc par Tuncay Çakmak