Erdogan : "Aucun État n'est à l'abri tant qu'Israël ne se soumet pas au droit international"
- "Israël a tué l'humanité à Gaza ; l'Europe a tué ses propres valeurs et a piétiné toutes les valeurs qui l'ont fait naître", a décrié le président turc

TBMM
AA / Ankara / Alex Sinhan Bogmis
"Aucun État n'est à l'abri tant qu'Israël ne se soumet pas au droit international", a déclaré le président de la République de Türkiye, Recep Tayyip Erdogan.
Le chef de l'État turc et dirigeant du Parti de la justice et du développement (AK parti), s'exprimait ce mercredi lors de la réunion du groupe de son parti à la Grande Assemblée nationale turque.
Il a fustigé l’attitude des États-Unis ainsi que celle des chefs d'État et de gouvernement d'Europe, qui sont "les partenaires du vampirisme d'Israël en raison de leur silence".
"Israël a tué l'humanité à Gaza ; l'Europe a tué ses propres valeurs et a piétiné toutes les valeurs qui l'ont fait naître", a-t-il décrié.
Le président turc a par ailleurs invité l’humanité à œuvrer pour mettre fin à "ce génocide, cette atrocité avant que Netanyahu et son réseau d'assassins ne deviennent complètement incontrôlables".
"L'ONU n'a même pas pu protéger son propre personnel ni les travailleurs humanitaires, et encore moins arrêter le génocide", a-t-il déploré.
Il a appelé le monde islamique à adopter une une décision commune afin de mettre fin aux actions d'Israël en Palestine.
"Aucune religion ne justifie de brûler à mort des civils innocents dans leurs tentes. Le monde entier assiste en direct à la barbarie du vampire appelé Netanyahu", a défendu Erdogan.
Et d'ajouter : "Le monde assiste à la barbarie d'un malade, d'un maniaque, d'un psychopathe, d'un vampire qui se nourrit de sang et qui s'appelle Netanyahu"
"Israël, soutient le président turc, tente de faire pression sur la Cour internationale de justice (CIJ) et sur les juges".
"Il faut empêcher Israël de détruire la dernière lueur de confiance dans le système judiciaire", a-t-il dit.
Selon Erdogan, les jeunes "commencent à comprendre la perversion illégale qu'est le sionisme.
"J'espère que cette révolution établira un monde libéré de la perversion sioniste", a-t-il souhaité.
Et de conclure : "Plus de 3/4 des 193 États membres de l'ONU reconnaissent l'État de Palestine. La décision commune de 147 pays ne peut être laissée au bon vouloir de 5 pays".
Israël poursuit sa guerre contre Gaza malgré une ordonnance de la Cour internationale de justice lui enjoignant d'arrêter immédiatement l'attaque terrestre contre la ville de Rafah (sud) et de prendre des mesures conservatoires pour prévenir les « actes à caractère génocidaire » et améliorer la situation humanitaire catastrophique dans la Bande de Gaza.
Tel-Aviv fait également fi de l'intention de la Cour pénale internationale de délivrer des mandats d'arrêt internationaux à l'encontre de Netanyahu et de son ministre de la défense Yoav Gallant, accusés d'être responsables de « crimes de guerre » et de « crimes contre l'humanité » commis dans la Bande de Gaza.
Cela fait 18 ans qu'Israël assiège la Bande de Gaza, et sa guerre a forcé quelque deux millions des habitants de l’enclave, soit environ 2,3 millions de Palestiniens, à fuir dans des conditions catastrophiques, du fait des destructions massives et de la grave pénurie de denrées alimentaires, d'eau potable et de médicaments.
Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.