
Geneve
AA / Tunis / Majdi Ismail
L’Equateur a déclaré l’état d’urgence samedi, veille de l’élection présidentielle, dans sept de ses 24 provinces, ainsi que dans la capitale Quito et les prisons pour faire face à l’augmentation de la violence liée aux gangs de narcotrafiquants, rapporte La Tribune de Genève.
Le président sortant Daniel Noboa, entrepreneur de 37 ans, et sa rivale de gauche, l’avocate Luisa González, 47 ans, - soutenue par l’ancien chef de l’Etat Rafael Correa - s’affronteront dimanche 13 avril lors du second tour de la présidentielle.
Pas moins de 13,5 millions de votants sont appelés aux urnes dans ce pays andin marqué par la criminalité et engagé dans une lutte contre les gangs de narcotrafiquants.
L’état d’urgence a été décrété pour 60 jours à Quito, dans les prisons du pays, ainsi que dans les provinces de Guayas - dont la capitale Guayaquil est l’une des villes les plus touchées par la violence - de Los Ríos, Manabí, Santa Elena et El Oro. Les provinces amazoniennes de Orellana et Sucumbíos, et la localité minière de Camilo Ponce Enríquez sont également concernées.
Cette mesure est synonyme de suspension des droits à l’inviolabilité du domicile, de la correspondance, et de la liberté de réunion. L’état d’urgence impose un couvre-feu nocturne dans plusieurs communes et permet aussi le déploiement de l’armée sur la voie publique.
Au pouvoir depuis novembre 2023, le président Noboa, a imposé l’état d’urgence face à ‘’l’augmentation des taux de violence, de commission de délits et d’intensité de la perpétration d’actes illégaux par des groupes armés organisés‘’, indique le décret.
En Equateur, le taux d’homicide est passé de six pour 100 000 habitants en 2018 à 38 en 2024, après un record de 47 en 2023. Le début d’année 2025 a été le plus meurtrier depuis l’existence des données, avec plus de 1 500 homicides recensés en janvier et février.