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Enrôlé de force par le YPG/PKK, un jeune syrien explique sa fuite

"Je suis le plus grand d'une famille de 4 enfants. Mon père est mort quatre ans avant. Après son décès, j'ai abandonné l'école et j'ai commencé à travailler. J'ai endossé le poids de mes frères et soeurs et de ma mère", a-t-il dit.

Ömer Koparan, Ayşe Betül Gedikoğlu  | 02.12.2019 - Mıse À Jour : 02.12.2019
Enrôlé de force par le YPG/PKK, un jeune syrien explique sa fuite

Ankara

AA - Ras al-Aïn (Syrie)

Mueyyed Sabo, un garçon de 14 ans forcé à rejoindre les rangs du YPG/PKK, a fui l'organisation terroriste lors de l'opération Source de Paix pour se rendre à l'Armée Nationale Syrienne (ANS).

Sabo a partagé son histoire au micro de l'Agence Anadolu.

Il a tout d'abord expliqué provenir du village Katof, situé à l'est de Ras al-Aïn.

"Je suis le plus grand d'une famille de 4 enfants. Mon père est mort quatre ans avant. Après son décès, j'ai abandonné l'école et j'ai commencé à travailler. J'ai endossé le poids de mes frères et soeurs et de ma mère", a-t-il dit.

"Un jour j'étais assis à la maison. Les terroristes du PKK sont arrivés et ont commencé à rassembler les jeunes filles et garçons du village. Ils nous ont emmené dans une unité où ils nous ont formé aux armes et à l'organisation. Dans les présumés centres de formation de l'organisation il y avait encore 84 personnes enrôlées de force, parmi lesquelles se trouvaient des enfants de 12-14 ans", a-t-il poursuivi.

Lors des formations, ceux qui n'obéissaient pas aux ordres des terroristes devaient être de garde durant douze heures, a fait savoir Sabo.

"Parfois, ils nous punissaient en nous ordonnant de creuser des tunnels", a-t-il ajouté.

Le jeune garçon a expliqué qu'une sérieuse propagande du PKK était faite dans le camps des terroristes.

"Lors des formations, ils nous racontaient la vie d'Abdullah Ocalan, l'histoire de la création du PKK, qu'ils allaient instauré le Kurdistan dans cette région, et martelaient que la Turquie n'a aucun droit en Syrie", a-t-il dit.

Concernant son histoire de fuite, Sabo a indiqué: "Nous avions pris la route vers Ras al-Aïn. Arrivés dans la région de Manajir, nous portions des vêtements militaires sur nous. Des personnes allaient nous apporter des armes. Ils nous ont demandé d'attendre, nous étions 20 personnes. Nous nous sommes cachés dans une tranchée et avons ensuite fui. Une fois arrivé chez moi, ma mère m'a accueilli. Elle a commencé à pleurer [...]."

"L'ANS libère les villages de l'organisation. Lorsqu'ils sont arrivés dans notre village, je suis allé à côté d'eux et je leurs ai expliqué avoir été enrôlé de force par le PKK. Je me suis rendu moi-même parce que je savais que j'étais innocent", a-t-il conclu.

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