En Grèce, Huseyin Zeybek, député du parti Syriza, assure que la situation des minorités s'est aggravées
- Le député d’origine turque a rappelé que la Grèce avait violé les décisions de la Cour européenne des droits de l'homme protégeant la liberté d'association de la minorité turque

İskeçe
AA/Komotiní
La situation de la minorité turque de Grèce, concentrée principalement dans la région de la Thrace occidentale, s'est aggravée sous le gouvernement de la Nouvelle Démocratie (ND), a déclaré un député de l'opposition.
Huseyin Zeybek, un député d’origine turque du parti Syriza, a déclaré à Anadolu que le gouvernement avait échoué au test de la démocratie.
Il a rappelé que la Grèce avait violé les décisions de la Cour européenne des droits de l'homme protégeant la liberté d'association de la minorité turque.
Les autorités grecques ont fermé l'Union turque d'Iskece (Xanthi) parce que son nom contenait le mot "Turc", a-t-il assuré.
"Cependant, Syriza a une meilleure approche en ce qui concerne les droits de l'homme et des droits des minorités et il traitera donc cette question différemment", a-t-il plaidé.
En outre, la pression exercée sur les associations turques et la minorité dans son ensemble s'est intensifiée sous le gouvernement dirigé par le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, a poursuivi Zeybek.
Pour lui, Mitsotakis et Nikos Androulakis, le leader du parti d'opposition social-démocrate Pasok, ont tous deux ignoré la minorité lors de leurs récentes visites en Thrace occidentale.
Les politiques économiques du parti au pouvoir, qui favorisent les riches et les puissants au détriment des agriculteurs et de la classe ouvrière, ont un impact négatif sur la situation économique de la minorité en Grèce.
Zeybek a également souligné que Syriza est favorable au dialogue avec Ankara pour résoudre les problèmes entre les deux pays.
La région de la Thrace occidentale, près de la frontière nord-est avec la Türkiye, abrite une importante minorité turque musulmane, établie de longue date, qui compte 150 000 personnes.
Les droits des Turcs sont garantis par le traité de Lausanne de 1923, mais au cours des décennies qui ont suivi, la situation s'est gravement détériorée, la Grèce refusant notamment d'exécuter les arrêts de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH).
Les associations dont le nom comporte le mot "Turc" sont toujours interdites en Thrace occidentale, bien que la CEDH ait statué contre la Grèce en 2008 à ce sujet.
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