Egypte: le poste-frontière de Rafah est ouvert et Israël refuse l’entrée des aides à Gaza
- Selon le ministère égyptien des Affaires étrangères, qui a également tenu Israël pour responsable des obstacles à la sortie des ressortissants étrangers de la bande de Gaza
Al Qahirah
AA / Le Caire / Ibrahim Khazen
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a annoncé ce vendredi que le poste-frontière de Rafah avec Gaza était ouvert, accusant Israël de "refuser l’entrée des aides dans la bande".
C’est ce qu’a déclaré le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, l’ambassadeur Ahmad Abou Zeid, sur son compte sur la plateforme X, critiquant ce qu’il a qualifié d’"attaques contre l’Égypte dans les médias occidentaux".
Abou Zeid a déclaré que "La série d'attaques contre l’Égypte dans les médias occidentaux est claire depuis le début de la crise".
Il a souligné que les médias "ont favorisé le scénario du déplacement des personnes et ont tenu l'Égypte pour responsable de la fermeture du passage, même si Israël l'a pris pour cible à quatre reprises et a refusé l'entrée des aides".
"Aujourd'hui, l’Egypte est tenue pour responsable des obstacles à la sortie des ressortissants de pays tiers", a-t-il ajouté, en référence aux ressortissants étrangers.
L’ambassadeur égyptien a souligné que le point de passage est ouvert et que l'Egypte n'est pas responsable d'empêcher la sortie des ressortissants de ces pays, sans les nommer.
Il est à noter que des centaines d'Américains bloqués à Gaza attendent l'ouverture du point de passage de Rafah pour être évacués. Le journal américain New York Times estime leur nombre entre 500 - 600 personnes.
Depuis plusieurs jours, l'Égypte accuse Israël d'entraver l'entrée des aides à Gaza en bombardant le côté palestinien du poste-frontière de Rafah, avant que le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, et le président américain, Joe Biden, ne parviennent à un accord pour acheminer les aides, sans fixer la date.
Devant le poste-frontière de Rafah, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a déclaré ce vendredi, qu'il y avait une démarche de l'ONU pour "réduire les restrictions" sur l'entrée des aides humanitaires à Gaza, soulignant l'importance d’y procéder le plus rapidement possible, sans fournir de plus amples détails.
Pour la quatorzième journée consécutive, l’armée israélienne continue de pilonner la bande de Gaza par d’intenses frappes aériennes qui ont rasé des quartiers entiers, tuant et blessant des milliers de civils palestiniens.
À l'aube du 7 octobre, l'opération militaire "Déluge d'Al-Aqsa" a été lancée contre Israël par le Hamas en collaboration avec d'autres factions palestiniennes à Gaza, en réponse "aux attaques continues des forces israéliennes et des colons contre le peuple palestinien, ses biens et ses lieux de culte, et plus particulièrement contre la mosquée Al-Aqsa dans Jérusalem-Est occupée".
De son côté, l'armée israélienne a lancé l'opération "Épées de fer" et continue de mener des frappes intensives contre de nombreuses zones de la bande de Gaza, habitée par plus de deux millions de Palestiniens, qui subissent de conditions de vie détériorées, à cause du blocus israélien en place depuis 2006, qui s'est renforcé au maximum durant la guerre actuelle.
* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.
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