Détention de Français par Israël : Des élus LFI demandent une audience urgente à Emmanuel Macron
– Les élus LFI interpellent l’Élysée sur la situation des quatre passagers français de la Flottille de la liberté, toujours détenus par Israël

Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Dans un courrier adressé ce 11 juin au Président français Emmanuel Macron, les élus LFI Mathilde Panot, Manuel Bompard et Manon Aubry demandent une « audience urgente » pour évoquer la détention de quatre citoyens français arrêtés par Israël lors de l’arraisonnement du voilier Madleen en mer Méditerranée.
« Nous sollicitons au nom ce jour et en toute urgence une audience afin d’aborder la détention totalement illégale de quatre de nos concitoyens », écrivent les signataires du courrier transmis à Emmanuel Macron, en évoquant une « mission strictement civile et non-violente » menée dans le cadre de la Flottille de la liberté à destination de Gaza.
Le Madleen, bateau humanitaire arraisonné dans les eaux internationales selon ses soutiens, transportait 12 passagers engagés dans une opération symbolique contre le blocus israélien. Parmi eux : Rima Hassan, députée européenne, Yanis Mhamdi, journaliste, Reva Seifert-Viard, militant écologiste, et Pascal Maurieras, ingénieur et marin. Ces quatre Français sont encore détenus « dans les geôles israéliennes », selon les termes du courrier.
Les auteurs rappellent que l’arraisonnement du voilier « constitue une violation flagrante du droit international », dénonçant à la fois « la saisie de l’aide » humanitaire destinée à Gaza et « l’arrestation des membres de l’équipage ». Ils insistent également sur le fait que Benyamin Netanyahu, premier ministre israélien, fait l’objet d’un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
« La France doit œuvrer par tous les moyens pour la libération immédiate et sans conditions des prisonniers et pour faire respecter notre pays et le droit international », exigent les trois élus de La France insoumise, qui affirment que « le gouvernement est en deçà de la situation ».
À travers cette demande d’audience, ils cherchent à obtenir une implication directe de l’Élysée, estimant que l’urgence diplomatique est maximale face à ce qu’ils qualifient d’« inadmissible ». L’Élysée n’avait pas encore réagi officiellement à la demande au moment de la publication de cet article.