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Drapeaux palestiniens sur les mairies : entre soutien politique et bras de fer avec l’État

- Lundi, la France reconnaîtra l’État de Palestine. En soutien, plusieurs mairies d’Île-de-France et de l’Oise hissent le drapeau palestinien. Un geste salué à gauche mais contesté par l’État, qui invoque le principe de neutralité du service public

Wafae El Baghouani  | 22.09.2025 - Mıse À Jour : 22.09.2025
Drapeaux palestiniens sur les mairies : entre soutien politique et bras de fer avec l’État

Istanbul

AA / Istanbul / Wafae El Baghouani

Plusieurs municipalités en Île-de-France et dans l’Oise ont hissé ce lundi le drapeau palestinien sur leurs bâtiments publics, en soutien à la reconnaissance de l’État de Palestine par la France aux Nations unies.

Cette démarche symbolique, initiée par le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, vise à manifester la solidarité avec le peuple palestinien à l’occasion de ce geste diplomatique attendu. Faure a demandé au président Emmanuel Macron d’autoriser exceptionnellement ce pavoisement, qualifié de « message de paix et de justice ».

Parmi les communes concernées figurent Corbeil-Essonnes, Malakoff, Trappes, Grigny, La Courneuve, Mitry-Mory, Saint-Denis, Ivry-sur-Seine, Creil ou encore Montataire. Plusieurs de ces villes sont jumelées avec des localités palestiniennes.

Le ministère de l’Intérieur, par la voix de son ministre démissionnaire Bruno Retailleau, s’est opposé à cette pratique, invoquant le principe de neutralité du service public. Il a donné consigne aux préfets de saisir les juridictions administratives en cas de pavoisement non autorisé. Plusieurs recours ont déjà été déposés, notamment contre Malakoff, Bezons et Corbeil.

À Saint-Ouen, Bonneuil-sur-Marne ou encore Montpellier, les mairies ont opté pour des initiatives alternatives, combinant le drapeau palestinien à ceux d’Israël, de l’Union européenne ou de la paix, afin d’éviter toute interprétation partisane.

La question du pavoisement soulève un débat juridique et politique en France, notamment autour du traitement différencié réservé à d’autres drapeaux étrangers, comme ceux d’Israël ou de l’Ukraine, également arborés dans certaines mairies depuis 2022.

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