AA / Washington / Michael Hernandez

Le président américain Donald Trump a indiqué, jeudi, qu'il prendrait la décision de mener ou non des frappes sur l'Iran dans les deux prochaines semaines.

"En me basant sur le fait qu'il y a une chance substantielle que des négociations aient lieu ou non avec l'Iran dans un avenir proche, je prendrai ma décision dans les deux prochaines semaines", a déclaré Donald Trump dans un communiqué lu par la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.

"Personne ne devrait être surpris par la position du président selon laquelle l'Iran ne peut absolument pas obtenir l'arme nucléaire. Il est sans équivoque sur ce point depuis des décennies. C'est la raison pour laquelle il a accordé une grande latitude et déployé beaucoup d'efforts pour parvenir à une solution diplomatique, mais il a été très clair", a-t-elle affirmé à la presse à la Maison-Blanche.

Karoline Leavitt a ajouté que l'Iran "avait tout ce qu'il faut pour se doter d'une arme nucléaire".

"Il lui manque uniquement une décision du chef suprême en ce sens, et il suffirait de quelques semaines pour achever la production de cette arme. Cela constituerait une menace existentielle non seulement pour Israël, mais aussi pour les États-Unis et le monde entier. Le monde entier, y compris des pays comme la Russie, est d'accord pour dire que l'Iran ne doit pas et ne peut pas obtenir d'arme nucléaire", a-t-elle ajouté.

Toutefois, l'Iran a nié vouloir se doter d'une arme nucléaire.

Karoline Leavitt a confirmé des contacts entre l'envoyé spécial de Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, au sujet des hostilités entre l'Iran et Israël.

Interrogée sur les pourparlers entre Washington et Téhéran, elle a répondu : "En ce qui concerne les discussions entre les États-Unis et l'Iran, je peux confirmer qu'elle se poursuivront. Comme vous le savez, nous avons participé à six cycles de négociations avec eux, de manière indirecte et directe".

Les négociations ont débuté en avril et devaient se poursuivre dimanche dernier. Cependant, les attaques israéliennes du 13 juin contre des installations nucléaires, des sites militaires, des scientifiques nucléaires et des hauts responsables iraniens ont poussé Téhéran à annuler la réunion et à lancer des frappes de représailles.

Le délai de deux semaines fixé par Donald Trump intervient alors que les ministres des Affaires étrangères de l'Allemagne, de la France et du Royaume-Uni prévoient de rencontrer leur homologue iranien cette semaine afin de trouver une solution diplomatique au conflit israélo-iranien.

La rencontre devrait avoir lieu vendredi à Genève, a rapporté l'agence de presse DPA, citant des sources diplomatiques allemandes.