AA/ Doha

Le ministre des Affaires étrangères du Qatar, Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani, a annoncé, mardi, que les relations de son pays avec l'Egypte "évoluaient positivement".

C'est ce qui ressort de la conférence de presse du ministre des Affaires étrangères du Qatar, avec le secrétaire général de la Ligue des États arabes, Ahmed Aboul Gheit, à l'issue d'une réunion consultative des ministres arabes des Affaires étrangères, à Doha, présidée par le Qatar, rapporte le journal qatari "Al-Sharq".

Le MAE qatari a déclaré que "les relations égypto-qataries évoluent positivement depuis le sommet d'Al-Ula, et de nombreuses questions en suspens entre les deux pays ont été résolues".

"Le Qatar espère avoir de bonnes relations avec l'Egypte et tous les pays arabes et voisins", a ajouté le chef de la diplomatie qatarie.

Et le responsable qatari de signaler "il y a une volonté commune de renforcer les relations bilatérales entre l'Egypte et le Qatar et de restaurer les liens fraternelles dans leur forme et dimension historiques".

Par ailleurs, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, qui s'est rendu, pour la première fois, depuis 8 ans, à Doha, a remis mardi à l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, une lettre du président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, relative au renforcement de la coopération entre les deux pays, et l'invitant à se rendre au Caire "dans les plus brefs délais".

Le ministre qatari des Affaires étrangères, avait effectué, le 3 mars dernier, sa première visite en Égypte, depuis l'annonce de la réconciliation. Lors de sa deuxième visite le mois dernier, il avait remis une invitation de l'émir du Qatar au président Sissi pour se rendre à Doha.

S'agissant de la réunion arabe d'urgence à Doha au sujet du barrage de la "Renaissance", le chef de la diplomatie qatarie a expliqué qu'"il existe une position arabe unifiée qui soutient la médiation africaine concernant le barrage de la Renaissance" exhortant les parties à s'y engager et à éviter toutes les mesures unilatérales affectant l'Egypte et le Soudan."

L'Éthiopie tient généralement l'Egypte et le Soudan pour responsables du "blocage des négociations", affirmant qu'elle ne vise pas à leur porter préjudice, et cherche à profiter du barrage pour produire de l'électricité à des fins de développement.

De son côté, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi avait déclaré le 30 mars dernier, sur un ton menaçant, que "les eaux du Nil sont une ligne rouge, et tout préjudice causé aux eaux égyptiennes entraînera une réaction qui risque de menacer la stabilité de toute la région".

Sur un autre plan, Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani s'est déclaré "préoccupé face aux récentes mesures israéliennes, en particulier la "Marche des drapeaux" tenue mardi et l'évacuation des Palestiniens de Bab al-Amoud."

Tandis que le Secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit a déclaré, lors de la même conférence de presse, que "les pays arabes invitent le Conseil de sécurité à se réunir pour discuter de la crise du barrage de la Renaissance", sans mentionner plus de détails.

Samedi, le ministère égyptien des Affaires étrangères avait annoncé que son pays "a soumis une lettre au Conseil de sécurité de l'ONU s'opposant à l'intention de l'Éthiopie de procéder au deuxième remplissage du barrage en juillet".

Aboul Gheit a indiqué que l'Algérie a confirmé qu'elle peut abriter le sommet arabe en octobre ou novembre.

Le sommet arabe se tient, habituellement, au mois de mars de chaque année, cette édition, censée se dérouler en Algérie, a été reportée en raison de la crise sanitaire due à la pandémie de la Covid-19.

*Traduit de l'arabe par Hend Abdessamad