
Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Deux ressortissants français ont été blessés dans une frappe israélienne ayant visé des bâtiments abritant du personnel des Nations unies à Gaza, a annoncé ce vendredi le ministère français des Affaires étrangères.
Par voie de communiqué, le Quai d’Orsay a précisé que ces deux Français travaillaient pour l’ONU et ont été « sérieusement blessés » lors des frappes qui ont également coûté la vie à un employé de l'UNOPS, l’Office des Nations unies pour les services d’appui aux projets. Paris a exprimé sa « consternation » et assuré être « pleinement mobilisé » pour leur porter assistance.
« Nous adressons à nos compatriotes et à leurs familles notre soutien et notre solidarité », a déclaré le ministère, réitérant la condamnation ferme des frappes israéliennes contre des installations de l’ONU. « Cette attaque […] est inacceptable », peut-on lire dans le texte, qui appelle à une enquête « pour que toute la lumière soit faite rapidement sur les responsabilités de cet incident ».
Le ministère a rappelé que la protection des travailleurs humanitaires, déjà durement touchés par la guerre à Gaza, devait être garantie « en toutes circonstances » conformément au droit international humanitaire. Paris a aussi salué « l’immense courage » de ces personnels « qui viennent en aide aux populations civiles […] au péril de leur vie ».
Jeudi, lors de son point presse, le porte-parole du ministère, Christophe Lemoine, a confirmé que la France condamnait les attaques israéliennes malgré le cessez-le-feu en vigueur depuis le 19 janvier. Depuis la reprise des frappes le 18 mars, plus de 700 Palestiniens ont été tués, selon les sources locales.
Interrogé sur une éventuelle sanction contre Israël, Lemoine avait assuré que Paris « privilégiait la voie diplomatique » et soutenait les efforts des États arabes dans la recherche d’une solution à deux États. Le porte-parole de la Diplomatie française a affirmé que « la question des sanctions, pour le moment, ne se pose pas ».
Alors que le bilan humain à Gaza continue de s’alourdir — près de 50 000 morts et plus de 112 000 blessés depuis octobre 2023, selon les données disponibles — la France appelle au respect du droit international. Elle présidera le Conseil de sécurité de l’ONU en avril.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël fait également face à une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour sa guerre contre l'enclave palestinienne.