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Des responsables de la BBC interrogés par des députés après la fuite d’une note accusant la chaîne de partialité

- D’anciens conseillers défendent l’impartialité de la BBC, mais alertent sur des problèmes systémiques non résolus

Aysu Biçer  | 24.11.2025 - Mıse À Jour : 24.11.2025
Des responsables de la BBC interrogés par des députés après la fuite d’une note accusant la chaîne de partialité

Greater London

AA / Londre / Aysu Bicer

Des hauts responsables de la BBC et d’anciens conseillers éditoriaux ont été auditionnés par des députés britanniques après la fuite d’une note interne alléguant des biais au sein de la chaîne, incident qui a entraîné deux démissions retentissantes et une menace de poursuites judiciaires de la part du président américain Donald Trump.

Samir Shah, président de la BBC, Sir Robbie Gibb, administrateur non exécutif, Caroline Thomson, directrice indépendante senior, ainsi que les anciens conseillers Caroline Daniel et Michael Prescott, se sont présentés devant le comité Culture, Médias et Sport (CMS).

Michael Prescott, ancien conseiller externe à l’origine de la note divulguée, avait accusé l’émission Panorama de la BBC d’avoir trompé les téléspectateurs en manipulant le montage d’un discours de Trump. Interrogé sur le fait de savoir si, selon lui, la chaîne était « institutionnellement biaisée », Prescott a rejeté cette affirmation : « Je ne le pense pas », a-t-il déclaré.

« Soyons clairs : la BBC produit énormément de programmes factuels de niveau mondial… Le standard de BBC Westminster est exemplaire, et c’est pourquoi je parle de problèmes naissants. Nous trouvions des problèmes isolés ici et là », a-t-il ajouté.
Cependant, il a averti que lorsque des problèmes étaient identifiés, « ils semblaient avoir des causes systémiques qui n’étaient pas traitées », soulignant qu’« un véritable travail doit être fait à la BBC ».

Caroline Daniel, membre du comité des normes de la BBC, a affirmé aux députés que son expérience montrait que la chaîne « prenait les questions d’impartialité extrêmement au sérieux ».
Elle a décrit un « processus continu, un débat actif » autour des décisions de couverture à travers des milliers d’heures de programmes. « La BBC était-elle prête à avoir une véritable conversation, à débattre et à agir concrètement ? À mon avis, oui », a-t-elle déclaré.

Une grande partie des questions portait sur l’épisode de Panorama ayant provoqué les démissions. Prescott a indiqué qu’il avait initialement eu le sentiment que le programme mettait en avant « plus de personnes anti-Trump » et n’était pas « aussi juste et équilibré qu’on pourrait l’attendre de la BBC », bien qu’il l’ait « plutôt apprécié » à l’époque.

Interrogé sur l’affirmation de Trump selon laquelle le documentaire aurait nui à sa réputation, Prescott a répondu qu’il ne trouvait « rien » sur lequel il soit d’accord avec l’ancien président.

Donald Trump avait auparavant annoncé son intention de poursuivre la BBC pour un montant compris entre 1 et 5 milliards de dollars à propos du montage de son discours pour le documentaire, malgré les excuses déjà présentées par la chaîne. La BBC a présenté ses excuses pour la diffusion d’un documentaire sur Panorama ayant raccourci et assemblé deux phrases distinctes de son discours du 6 janvier 2021, précisant toutefois qu’elle ne versera aucune indemnité et ne reconnaît pas la diffamation alléguée.

*Traduit de l'anglais par Ben Amed Azize Zougmore

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