Des personnalités du monde de la culture italien appellent à défendre Francesca Albanese
- Un groupe d'artistes, d'acteurs et d'intellectuels italiens a appelé les dirigeants de leur pays à défendre la Rapporteuse spéciale de l'ONU

Roma
AA / Tunis
Dans une lettre ouverte adressée au président Sergio Mattarella, à la Première ministre Giorgia Meloni et au ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani, près de 80 signataires ont exigé que le gouvernement prenne position en soutien à leur concitoyenne Albanese, la Rapporteuse spéciale de l'ONU sur les Territoires palestiniens occupés.
La lettre, initiée par Tlon (projet de diffusion culturelle), réclame la levée immédiate des sanctions imposées par les États-Unis et exhorte les autorités italiennes à protéger Albanese, sanctionnée selon eux « pour avoir rempli son mandat onusien ».
Elle demande également une proposition parlementaire commune pour lui accorder une protection diplomatique.
« Rester silencieux sur Gaza, c’est être complice », affirme la lettre, soulignant l'importance de surveiller étroitement la situation à Gaza, de soutenir les initiatives humanitaires, culturelles et juridiques protégeant les droits du peuple palestinien, et de promouvoir une paix juste fondée sur le droit international.
Parmi les signataires figurent des figures éminentes du cinéma italien : Pierfrancesco Favino, Paola Cortellesi, Stefano Accorsi, Valeria Golino, Luca Zingaretti, Valerio Mastandrea et Claudio Santamaria. Des intellectuels comme Serena Dandini, Lella Costa, Alessandro Bergonzoni, l'historien de l'art Tomaso Montanari et l'autrice Lidia Ravera ont également soutenu l'initiative.
Pour rappel, le 9 juillet, le secrétaire d'État américain Marco Rubio a annoncé l'inscription d'Albanese sur une liste de sanctions en raison de ses tentatives de coopération directe avec la Cour pénale internationale (CPI) « pour enquêter, arrêter, détenir ou poursuivre des ressortissants américains ou israéliens sans le consentement de ces deux pays ».
Les États-Unis avaient auparavant exhorté le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à démettre Albanese de ses fonctions. Dans un communiqué du 1er juillet, la Mission américaine auprès de l'ONU l'accusait de tenir des propos de plus en plus « antisémites » et « anti-Israël », exigeant sa condamnation et son éviction. Le texte avertissait que l'inaction « nuirait à la crédibilité de l'ONU » et « forcerait les États-Unis à prendre des mesures unilatérales ».
En réponse, le comité des procédures spéciales du Conseil des droits de l'homme de l'ONU a fermement condamné la décision de Washington, défendant Albanese et son mandat.
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