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Des ONG et académiciens français dénoncent la "censure de Facebook au service d'Israël"

- Une pétition en ligne a été adressée, mardi, au géant des réseaux sociaux afin qu'il mette fin à la censure d'informations critiques à l'égard d'Israël.

Ekip  | 25.08.2021 - Mıse À Jour : 27.08.2021
Des ONG et académiciens français dénoncent la "censure de Facebook au service d'Israël"

France

AA / Paris / Ümit Dönmez

L'historien et journaliste Dominique Vidal et les présidents d'honneur de l'Association France Palestine Solidarité (AFPS) ont lancé une pétition en ligne, mardi, adressée au géant des réseaux sociaux afin qu'il mette fin à la censure d'informations critiques à l'égard d'Israël.

Publiée sur le site Internet "change.org", la pétition signée par Vidal, Taoufiq Tahani et Jean-Claude Lefort, dénonce la "censure de Facebook au service d'Israël", celle-ci visant à réprimer les "critiques de la politique de l’État d’Israël".

Rappelant que "nombre d’utilisateurs de Facebook ont été victimes, dans l’année écoulée, d’un ou plusieurs actes de censure", les auteurs de la pétition constatent cependant que "cette intervention arbitraire ne visait pas une publication violente ou pornographique, une incitation à la haine raciale ou une violation des droits de reproduction" dans le cadre de ce que le site de réseautage social qualifie de "standards de la communauté".

"Ce qui a été effacé et/ou sanctionné sur nos pages, voire, a valu à ses victimes un blocage durable, ce sont des informations et/ou des commentaires, sourcés et argumentés, sur la situation en Israël et en Palestine", note encore Dominique Vidal, auteur de nombreux ouvrages sur le conflit israélo-palestinien.

Illustrant la disproportion de la censure appliquée par le géant américain, les auteurs de l’initiative constatent que "parfois, il s’agissait simplement d’une caricature déjà publiée par de grands médias", les signataires dénonçant "des pratiques de manipulation totalitaire".

Fustigeant la mise sous silence d'informations et publications critiques à l'égard de Tel Aviv, "fondées pourtant sur des informations vérifiées et dans le cadre du droit international", les signataires de la pétition dénoncent la partialité de Facebook qui "n’a pas donné suite aux protestations contre les menaces violentes et répétées de la [Brigade juive]".

"Ce groupe d’extrême droite était pourtant allé jusqu’à violer la loi en rendant publiques les coordonnées personnelles de certains d’entre nous et en diffusant des vidéos les menaçant", notaient encore les initiateurs de la démarche citoyenne dénonçant des "dérives" qui "constituent une atteinte grave de Facebook à la liberté d’expression garantie par la Constitution et les lois françaises ainsi que par les règlements européens".

Appelant le géant des réseaux sociaux à mettre un terme à sa "politique liberticide", l'historien et ses coauteurs affirment que celle-ci "s’inspire de la propagande des autorités israéliennes assimilant la critique de sa politique à de l’antisémitisme".

Mettant Facebook en garde contre la poursuite de ses actions illégales, les signataires de la pétition soulignent que dans le cas contraire, il s'engageront dans une procédure judiciaire collective "auprès des plus hautes institutions juridiques françaises afin qu’elles protègent les droits des utilisateurs français et sanctionnent Facebook".

Le quotidien israélien "Haaretz" révélait mardi, "des pourparlers secrets d'Israël avec Facebook et Twitter", le journal demandant "pourquoi ne devrions-nous pas, les citoyens, savoir pourquoi vous, l'État, avez demandé la suppression d'un contenu spécifique".

En juin dernier, 200 employés du groupe Facebook incluant également "Instagram", avaient dénoncé ce qu'ils avaient qualifié de "censure" appliquée par le géant des réseaux sociaux sur les publications jugées propalestiniennes.

En 2016, le quotidien israélien citant les déclarations d'Ayelet Shaked, ancienne ministre israélienne de la Justice, rapportait que Facebook supprimait 95 % des publications jugées par le gouvernement israélien comme "incitant à la violence palestinienne".

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