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OXFAM et Action contre la Faim ont réagi, jeudi sur leurs sites, à la publication du rapport 2022 de la FAO sur « l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde ».

Appelant les pays donateurs à honorer leurs promesses, si l’on veut sauver des vies maintenant, Guillaume Compain, chargé de campagne agriculture et sécurité alimentaire chez Oxfam France a affirmé que c’est le « système alimentaire structurellement défaillant » qui est à l’origine de l’augmentation constatée du niveau d’insécurité alimentaire dans le monde en 2021.

Pour lui, « il est facile de mettre la crise alimentaire mondiale sur le dos de la guerre en Ukraine ». Mais la situation actuelle, n’est que le point d’orgue « d’un échec historique à régler les failles de nos systèmes alimentaires globalisés ».

« Nous devons enfin concevoir des modèles plus justes et durables qui soient au service des citoyens et de l’environnement plutôt que d’une poignée de multinationales de l’agroalimentaire » a indiqué Compain.

« La crise alimentaire mondiale accentuée par la guerre en Ukraine illustre d’abord l’inadaptation des systèmes alimentaires mondiaux. L’inflation injustifiée s’ajoute aux conflits et à la crise climatique pour entrainer les personnes les plus défavorisées vers la faim. Les annonces et initiatives de lutte contre la faim se multiplient, sans coordination et sans s’attaquer aux causes profondes de la faim. Aujourd’hui, c’est de volonté politique qu’il est question, pour transformer en profondeur les systèmes alimentaires, et les pays riches en manquent cruellement», a réagit de son côté Jean-François Riffaud, Directeur Général d’Action contre la Faim France.

D’après le rapport publié mercredi, « entre 702 et 828 millions de personnes souffraient de la faim en 2021 ». Soit une augmentation de près de 150 millions depuis 2019, année de l’apparition de la pandémie de COVID-19.

Avec cette nouvelle augmentation du nombre de personnes souffrant de la faim, Action contre la Faim appelle les décideurs et gouvernements à prendre les mesures structurelles et s’attaquer aux causes structurelles de la faim.

Au Nord comme au Sud, affirme Action contre la faim, il est urgent d’inverser la tendance en transformant radicalement les systèmes alimentaires pour les rendre durables, résilients et plus justes.