Des milliers d’Israéliens manifestent à Tel-Aviv pour réclamer un accord d’échange de prisonniers
Les familles des otages israéliens à Gaza appellent le gouvernement à mettre fin à la guerre en cours dans l’enclave palestinienne.

Palestinian Territory
AA / Jérusalem / Khaled Yousef - Rania Abu Shamala
Des milliers d’Israéliens ont manifesté samedi dans le centre de Tel-Aviv pour réclamer un accord d’échange de prisonniers avec les Palestiniens.
« Pas de victoire sans retour des otages » et « Il y a 50 familles d’otages à Gaza », pouvait-on lire sur les banderoles brandies par les manifestants, selon la chaîne israélienne "Channel 13".
La mobilisation intervient alors que les négociations indirectes entre les délégations israélienne et du Hamas à Doha Qatar seraient dans l’impasse.
«Les négociations ne se sont pas effondrées et la délégation israélienne poursuit les pourparlers à Doha malgré l’intransigeance du Hamas», a indiqué un responsable politique sous couvert d'anonymat.
Un forum représentant les familles des captifs israéliens à Gaza a appelé le gouvernement à mettre fin à la guerre en cours dans l’enclave palestinienne.
«Rater l’élan actuel serait un échec grave ; chaque jour où la guerre se poursuit est une victoire pour le Hamas et un danger sérieux pour nos otages et nos soldats », a déclaré le Forum des familles d’otages et de disparus.
«Tous les sondages et données montrent qu’une majorité écrasante de la population israélienne veut la fin de la guerre à Gaza et le retour des otages, et qu’elle y voit un intérêt pour Israël, y compris une majorité décisive parmi les électeurs de la coalition », poursuit le communiqué.
Les familles ont adressé un message au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu : « L’Histoire se souviendra de ce que vous avez choisi : les otages et les soldats, ou les manœuvres politiques bon marché.»
Le Hamas a annoncé mercredi qu’il était prêt à libérer 10 otages israéliens vivants en signe de « flexibilité » pour parvenir à un accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers à Gaza, alors qu’Israël reste inflexible sur des points clés, dont le retrait de la bande de Gaza.
Israël insiste, en effet, sur l’établissement d’une zone tampon de 2 à 3 kilomètres de large dans la région de Rafah, et de 1 à 2 kilomètres dans d’autres zones frontalières.
Rejetant les appels internationaux en faveur d’un cessez-le-feu, Israël mène depuis fin octobre 2023 une offensive brutale contre Gaza, qui a fait près de 58 000 morts palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants. Les bombardements incessants ont ravagé l’enclave, provoqué des pénuries alimentaires et favorisé la propagation de maladies.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël est également visé par une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour sa guerre contre l’enclave.
*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir
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