
Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Des dizaines de militants d'Extinction Rebellion (mouvement international de désobéissance civile en lutte contre l'effondrement écologique et le dérèglement climatique, ndlr) ont mené plusieurs actions à Paris vendredi 23 mai, ciblant TotalEnergies et ses partenaires financiers, à l'occasion de l'assemblée générale annuelle de l'entreprise.
L'objectif annoncé du collectif était de dénoncer le projet de l'oléoduc EACOP en Afrique de l'Est, qu'il qualifie de "catastrophe climatique et sociale", évoquant le déplacement de plus de 100 000 personnes et des émissions de CO² équivalentes à six fois celles de l'Ouganda. Les militants ont accusé TotalEnergies de négliger les conséquences environnementales et humaines de ses projets, notamment en Ouganda et en Tanzanie.
Dans la matinée, une douzaine d'activistes ont brièvement occupé le hall d'entrée du siège parisien de BNP Paribas, jetant de faux billets et scandant des slogans pour dénoncer les liens de la banque avec TotalEnergies. La police est intervenue rapidement pour les évacuer.
Plus tard dans la journée, les manifestants ont tenté d’occuper l’esplanade du Sacré-Cœur, où ils entendaient organiser une "contre-assemblée générale de l’énergie". Une fois encore, les forces de l'ordre ont réagi sans tarder, procédant à au moins deux interpellations.
Les militants ont également critiqué le fait que TotalEnergies n’a pas soumis sa stratégie climatique au vote de ses actionnaires durant l’AG, se contentant d’un débat non contraignant. L'entreprise a de son côté déclaré respecter le droit de manifester tout en déplorant "toute forme de violence, qu'elle soit verbale, physique ou matérielle".