AA / Beyrouth / Wassem Saif al-Din

Des centaines de Libanais d'origine arménienne se sont rassemblés devant l'ambassade de l'Azerbaïdjan à Beyrouth et ont attaqué les forces de sécurité libanaises et anti-émeutes chargées de sécuriser l'ambassade avec des cocktails Molotov, des feux d'artifice, des pierres et des bâtons.

Selon le correspondant d'Anadolu, un certain nombre de manifestants contre la libération par l'Azerbaïdjan des territoires occupés du Karabagh ont tenté de prendre d'assaut l'ambassade, mais la sécurité libanaise les a repoussés et a tiré des bombes lacrymogènes, jeudi soir.

Les manifestants portaient des banderoles et scandaient des slogans contre la politique azerbaïdjanaise au Karabagh, dans un contexte de mesures de sécurité strictes qui empêchaient les manifestants de s'approcher de l'ambassade.

Les Forces libanaises n'ont pas permis aux manifestants d'atteindre le bâtiment. Des dizaines d'entre eux ont alors attaqué la police avec des cocktails Molotov, des feux d'artifice, des pierres et des bâtons.

La police a fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour disperser les manifestants.

Selon le correspondant d'Anadolu présent sur place, les manifestants ont poursuivi leurs attaques pendant environ deux heures, ce qui a fait plusieurs blessés parmi les forces de sécurité.

Ensuite, les manifestants ont tiré des pétards sur l'entrée de l'ambassade et sur les forces de sécurité, provoquant un incendie aux abords de l'ambassade.

Le secrétaire général du parti "Dachnak", le représentant Hagop Pakradounian, a prononcé un discours dans lequel il a annoncé que le Karabagh "avait été remis par une autorité prise en otage".

Pakradounian a tenu "le Premier ministre arménien, Nikol Pashinyan, pour responsable de ce qui s'est passé au Karabagh".

Le 27 septembre 2020, l'armée azerbaïdjanaise a lancé une opération pour libérer ses territoires occupés au Karabagh, et après de violents combats qui ont duré 44 jours, l'Azerbaïdjan et l'Arménie sont parvenus à un accord de cessez-le-feu négocié par la Russie, stipulant que Bakou reprendrait le contrôle de ses territoires occupés.

Le 19 septembre, l'Azerbaïdjan a annoncé le lancement d'une opération antiterroriste « dans le but d'établir l'ordre constitutionnel au Karabagh», qui s'est terminée le lendemain par un accord pour mettre fin à l'opération, pour les groupes armés illégaux et les forces armées arméniennes.

*Traduit de l'arabe par Wejden Jlassi