AA/Ankara /Islam Uddin

Une coalition d’organisations de défense des Rohingyas a accusé l’Armée d’Arakan de mener une série d’attaques violentes contre des civils rohingyas dans le nord de l’État d’Arakan (Rakhine), appelant le Conseil de sécurité de l’ONU à prendre des mesures immédiates pour tenir le groupe responsable de crimes contre l’humanité.

Le Conseil national rohingya d’Arakan (ARNC) a indiqué que près de 60 agriculteurs rohingyas ont été arrêtés sans avertissement le 25 juillet alors qu’ils travaillaient dans leurs champs à Buthidaung. Selon l’ARNC, l’Armée d’Arakan aurait ordonné aux gardes villageois de rester confinés pendant le transfert des détenus, faisant craindre des actes de torture ou des disparitions forcées.

« Leur sort et leur état de santé restent inconnus », a indiqué le groupe dans un communiqué.

L’ARNC a également signalé la mort d’un ancien détenu, Arshad, décédé au Bangladesh après avoir subi de graves tortures durant huit mois de détention par l’Armée d’Arakan. Dans un autre cas, le corps d’un homme rohingya a été retrouvé peu après que l’Armée d’Arakan ait affirmé qu’il s’était évadé.

« Ce ne sont que quelques exemples parmi de nombreuses autres atrocités, soulignant le recours de l’Armée d’Arakan à la détention de masse, la coercition économique, les exécutions arbitraires et la terreur pour dominer et déplacer les populations rohingyas », a dénoncé le Conseil.

La coalition a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à imposer des sanctions ciblées et à élargir les enquêtes sur les agissements de l’Armée d’Arakan.

Depuis une décennie, des centaines de milliers de Rohingyas ont fui le Myanmar à la suite de violentes répressions menées par l’armée et divers groupes armés. La majorité a trouvé refuge au Bangladesh, d’autres ayant rejoint l’Indonésie au terme de traversées maritimes périlleuses.

Traduit de l'anglais par Sanaa Amir