
Tahran
AA/Téhéran
L'Iran, les États-Unis et l'Union européenne ont annoncé, mercredi, qu’ils vont dépêcher leurs délégations à Vienne, la capitale autrichienne, dans une ultime tentative pour relancer l'accord sur le nucléaire de 2015 avec les puissances mondiales, plus de quatre mois après la suspension des pourparlers.
« L'équipe de négociateurs de Téhéran, dirigée par le vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des affaires politiques, et négociateur en chef de la République islamique, Ali Bagheri Kani, partira pour Vienne mercredi dans l'objectif de poursuivre les pourparlers sur le nucléaire iranien », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, dans un communiqué.
Kanani a souligné que le nouveau cycle de pourparlers se tiendra « dans le cadre de la politique de levée des sanctions cruelles contre l’Iran ».
« Un nouveau cycle de pourparlers est prévu jeudi pour sauver l'accord sur le nucléaire de 2015, il se déroulera avec la coordination de l’Union européenne dans le but de discuter de nouvelles idées et propositions présentées par les parties, notamment celles présentées par Téhéran », a ajouté le porte-parole de la diplomatie iranienne.
Il a souligné que son pays est « déterminé » à parvenir à un accord qui « préserve les droits des Iraniens », tout en appelant « les autres parties à se concentrer sérieusement sur les problèmes qui restent encore à résoudre ».
Le négociateur de l'Union européenne chargé de coordonner les pourparlers sur le nucléaire iranien, Enrique Mora, a annoncé dans un tweet son déplacement à Vienne, rapporte l’agence américaine « Associated Press » (AP).
« Je suis en route vers Vienne pour discuter du retour à la pleine application du JCPOA sur la base du texte soumis le 20 juillet », a écrit Mora.
L'AP a rapporté, citant deux responsables américains sous couvert d’anonymat, que « L'émissaire américain pour l’Iran, Robert Malley, devrait se déplacer à Vienne pour mener des pourparlers jeudi ».
Pour tenter de sortir de l’impasse, le chef de la diplomatie européenne et coordinateur pour le dossier du nucléaire iranien, Josep Borrell, avait déclaré le 26 juillet, qu’il avait soumis un projet de compromis (ndlr, un nouveau projet de texte) à l’Iran et aux États-Unis dans le but de relancer l’accord sur le nucléaire.
Les pourparlers de Vienne entre l'Iran et les puissances mondiales, en vue de sauver l'accord sur le nucléaire de 2015, sont au point mort en raison de désaccords majeurs entre Téhéran et Washington.
En mai 2018, Washington s'est retiré de l'accord nucléaire signé en 2015 entre l'Iran et le groupe (5+1), qui comprend la Russie, le Royaume-Uni, la Chine, les États-Unis, la France et l'Allemagne, et a imposé des sanctions économiques à Téhéran.
Téhéran et Washington continuent de camper fermement sur leurs positions. Alors que l'Iran souhaite la suppression de toutes les sanctions américaines et des garanties données par Washington pour ne pas se retirer à nouveau de l'accord, les États-Unis demandent à l'Iran de se conformer à ses engagements.
*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail
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