AA / Montréal / Hatem Kattou

Le Pape François a demandé, à nouveau, pardon aux populations autochtones pour les forfaits commis par l’Eglise catholique, depuis la ville de Québec, au quatrième jour de sa visite au Canada.

La ville de Québec, capitale de la province éponyme (centre) est la deuxième étape du voyage du souverain pontife au Canada, un voyage qu’il a qualifié, une semaine avant son arrivée, de « pèlerinage pénitentiel ».

Le Pape a été accueilli à son arrivée à la Citadelle de la ville de Québec, en milieu d’après-midi, par la gouverneure générale, Mary Simon, le premier ministre fédéral Justin Trudeau et le Premier ministre provincial du Québec François Legault.

Le Pape argentin, a, au cours d’un discours prononcé en sa langue maternelle, l’espagnol, dénoncé les « politiques d’assimilation et d’affranchissement, lesquelles incluent les écoles résidentielles, un système déplorable qui a séparé tant d'enfants de leurs familles ».

Abondant dans le même sens, le pape a ajouté que « diverses institutions catholiques locales y ont été impliquées et c’est pourquoi j’exprime ma honte et ma douleur et qu’avec les évêques de ce pays, je renouvelle ma demande de pardon pour le mal commis par de nombreux chrétiens contre les peuples autochtones ».

« Il est tragique quand des croyants, comme ce fut le cas à cette période historique, s’adaptent aux convenances du monde plutôt qu’à l’Évangile », a-t-il ajouté.

Le Pape a, avant de prononcer son discours, échangé avec des représentants de communautés autochtones du Québec, dont la grande Cheffe du gouvernement de la Nation crie, Mandy Gull-Masty, et le grand Chef de la Nation huronne-wendat, Rémy Vincent.

Après avoir présenté des excuses à trois délégations autochtones accueillies au Vatican, le printemps dernier, le Pape François effectue, du 24 au 29 juillet courant, une visite au Canada où il a réitéré ses excuses à l’adresse des Autochtones pour les souffrances subies par ces populations, œuvre de prêtres et de religieuses de l’Église catholique.