Depuis Nice, Macron dénonce la "honte" à Gaza et appelle à la libération des Français arrêtés par Israël
"La France est vigilante et aux côtés de tous ses ressortissants lorsqu’ils sont en danger", a affirmé le président français, Emmanuel Macron.

United States
AA / Chicago / Ayse Betul Akcesme
Le président français Emmanuel Macron a assuré, lundi, que la France suivait avec attention la situation des six ressortissants français, dont une députée européenne, qui se trouvaient à bord de la Flotille de la liberté, interceptée par Israël dans les eaux internationales en direction de Gaza la nuit dernière.
Interrogé en conférence de presse depuis la Conférence des Nations unies sur l’Océan qui s’est ouverte lundi à Nice, le chef de l’État a confirmé que le Quai d'Orsay avait pris toutes les mesures nécessaires pour garantir la protection des citoyens français concernés.
"La France est vigilante et aux côtés de tous ses ressortissants lorsqu’ils sont en danger", a affirmé Macron, précisant que des instructions claires ont été transmises afin que " la protection consulaire à laquelle ils ont droit soit assurée " et que leur retour en France soit organisé "au plus vite ", dès que les autorisations requises auront été signées.
Il n’a toutefois pas qualifié l’arrestation "d’illégale" ni confirmé un échange direct avec le Premier ministre israélien, mais a souligné que les contacts entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays sont " constants ".
Au-delà de cette affaire, le président français a renouvelé son appel à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, dénonçant une situation "inacceptable" et "honteuse" qui se poursuit depuis le mois de mars.
"Le scandale, l'inacceptable qui se joue à Gaza, c’est cela. Et c’est ce qui, depuis début mars, est une honte. Une honte !", a-t-il lancé, en insistant sur l’urgence de lever le blocus humanitaire.
Macron a également indiqué s’être récemment entretenu avec le président américain Donald Trump et l’émir du Qatar, saluant leur rôle "extrêmement important" dans les négociations en cours.
"Il faut qu’on obtienne enfin ce cessez-le-feu, la libération des otages et une réouverture des routes humanitaires. C’est indispensable ", a-t-il plaidé, appelant à permettre aux Nations unies et aux ONG accréditées d’agir "en parfaite transparence".
Le chef de l’État a conclu en rappelant la gravité de la crise humanitaire : "On parle d’enfants, de personnes âgées qui meurent chaque jour à cause de ce blocus et du fait que le cessez-le-feu n’est pas signé".