AA / Istanbul / Serap Dogansoy

Deux Français, membres d’équipage d’un avion libyen de type Falcon 50, ont été tués dans le crash survenu mardi 23 décembre près d’Ankara, en Türkiye, a indiqué vendredi une source diplomatique française. L’ensemble des passagers et membres d’équipage se trouvant à bord de l’appareil ont péri dans l’accident, dont le chef d’état-major des forces armées libyennes et plusieurs de ses conseillers.

« Deux de nos ressortissants, membres de l’équipage, sont décédés dans l’accident aérien survenu le 23 décembre en Türkiye », a précisé cette source, sans communiquer leur identité.

- L’appareil s’est écrasé peu après son décollage

Le jet d’affaires, immatriculé en Libye, avait décollé de l’aéroport d’Ankara-Esenboga à destination de Tripoli lorsque l’accident s’est produit. Selon le ministre turc de l’Intérieur, Ali Yerlikaya, une demande d’atterrissage d’urgence avait été émise près du district de Haymana, avant que le contact avec l’appareil ne soit rompu.

L’épave du Falcon 50 a ensuite été localisée par les forces de sécurité turques dans le district de Haymana, au sud d’Ankara, à proximité du village de Kesikkavak.

- Le chef d’état-major libyen parmi les victimes

Parmi les cinq personnes décédées figure le chef d’état-major des armées libyennes, le général Mohammed Ali Ahmed Al-Haddad. La mort de ce haut responsable militaire et de quatre de ses collaborateurs a été confirmée mardi soir par le gouvernement libyen basé à Tripoli.

Le Premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah, a évoqué une « perte tragique pour la nation, les forces armées et tout le peuple », saluant des responsables ayant servi leur pays « avec sincérité et dévouement ».

- Enquête en cours et boîte noire récupérée

Au lendemain du crash, les autorités turques ont annoncé la découverte de la boîte noire de l’appareil. Celle-ci doit être analysée dans un pays neutre, a précisé le ministre turc des Transports, Abdulkadir Uraloglu, tandis que l’enquête technique a été ouverte pour déterminer les causes de l’accident.

Les opérations de recherche et de sécurisation du site se sont poursuivies toute la nuit malgré des conditions météorologiques défavorables, marquées par de fortes pluies et un épais brouillard. Les autorités turques ont suivi ces opérations depuis un centre de coordination mobile mis en place par l’Agence turque de gestion des catastrophes (AFAD).