Coup d’État au Myanmar : Aung San Suu Kyi assignée à résidence
-Selon un député de la « Ligue nationale pour la démocratie », le parti au pouvoir au Myanmar.

Ankara
AA/ Ankara
Un député de la «Ligue nationale pour la démocratie», le parti au pouvoir au Myanmar, a déclaré que la cheffe de file du parti, et présidente du Conseil d’État Aung San Suu Kyi, a été assignée à résidence après son arrestation, au lendemain du coup d'État militaire.
Le député, qui a requis l’anonymat, a fait savoir que Suu Kyi avait été assignée à résidence dans la capitale Naypyidaw, rapporte mardi par le quotidien « Financial Times ». Il a souligné que le président Win Myint avait également été assigné à résidence dans sa maison.
Il convient de noter qu'en 1990, après que le parti de la « Ligue nationale pour la démocratie », fondé par Aung San Suu Kyi a remporté la plupart des voix, l'armée a refusé de reconnaître les résultats et a imposé une assignation à résidence à Suu Kyi qui a duré près de 6 ans entre ( 1989 - 1995), au cours desquelles elle n'a même pas été autorisée à voir ses enfants ni son mari.
En 2000, l’armée a imposé une deuxième fois la même mesure à l’encontre de Suu Kyi, dans son domicile au bord du lac Rangoon pour une période de 19 mois, puis une troisième fois en mai 2003, à la suite d’une attaque sanglante contre son cortège, sur fond d'affrontement entre ses partisans et un groupe soutenu par le gouvernement.
Suu Kyi a passé près de 15 ans enfermée chez elle jusqu'en 2010, ce qui en a fait un « symbole mondial de résistance pacifique contre l’armée ».
Lundi à l'aube, des commandants de l'armée birmane ont perpétré un coup d'État militaire, suivi de l'arrestation de hauts responsables du pays, dont le président, Win Myint, des représentants de la Ligue Nationale pour la Démocratie au pouvoir, ainsi que la présidente du Conseil d’État, Aung San Suu Kyi.
La prise du pouvoir par l’armée et la déclaration de l’état d’urgence pour une durée d’un an coïncide avec la première session de la Chambre des représentants issue des récentes élections législatives. Le dernier scrutin législatif est le deuxième depuis la fin du régime militaire en 2011.
Le commandement militaire au Myanmar a annoncé la dissolution du gouvernement et l'arrestation de 24 ministres et de leurs adjoints, ainsi que la nomination de 11 ministres chargés d’expédier les affaires courantes du pays dans un premier temps.
*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail
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