Costa Rica : le ministre des Affaires étrangères voit en la Türkiye une porte vers l’Asie et l’Europe
- Arnoldo André Tinoco, a déclaré que l’ouverture réciproque des ambassades facilite davantage la communication avec la Türkiye, qu’il considère comme « une porte vers l’Asie et l’Europe »
Costa Rica
AA / San José / Sinan Doğan
Lors d’une réception organisée par l’ambassadrice de Turquie au Costa Rica, Naciye Gökçen Kaya, Tinoco a évoqué les relations bilatérales auprès d’AA, soulignant que le commerce et les investissements entre les deux pays sont en constante augmentation.
Le ministre a rappelé que les deux pays avaient ouvert leurs ambassades respectives en 2014, réaffirmant : « Nous voyons en la Türkiye une porte vers l’Asie et l’Europe. »
Il a ajouté que les deux parties continueront de renforcer la confiance mutuelle et la compréhension réciproque, précisant que l’objectif du Costa Rica est de diversifier ses partenaires commerciaux.
Tinoco a insisté sur l’importance stratégique de la Türkiye, affirmant : « Notre objectif est de créer davantage de partenariats commerciaux solides dans le monde et de réduire progressivement notre dépendance aux pays avec lesquels nous commerçons traditionnellement. Dans ce cadre, la Türkiye occupe une position stratégique pour la promotion et l’exportation de nos produits tropicaux, en tant que porte vers l’Asie et point d’entrée vers l’Europe. »
S’adressant aux entrepreneurs turcs, il a poursuivi : « Selon mon expérience, il est essentiel de créer un climat de confiance. Cela nécessite des ressources humaines qualifiées, le respect durable de l’État de droit et une stabilité des politiques publiques. Ces conditions sont toujours réunies au Costa Rica. »
Le ministre a précisé que le pays bénéficie d’une libre circulation des capitaux, de la liberté contractuelle et d’un système d’arbitrage efficace : « Les différends peuvent être résolus dans les centres d’arbitrage des chambres de commerce sans passer par les tribunaux. De plus, plus de 1 000 entreprises internationales implantées au Costa Rica démontrent clairement la qualité de notre environnement des affaires. »
- « Aucune menace extérieure perçue »
Tinoco a par ailleurs rappelé que le Costa Rica avait aboli son armée il y a 77 ans : « Nous avons résolu pacifiquement nos différends frontaliers, comme ceux survenus ces 75 dernières années, devant la Cour internationale de Justice à La Haye. Notre pays ne perçoit aucune menace extérieure nécessitant une force de défense nationale. »
Il a souligné l’engagement fort du Costa Rica en faveur de la paix, notant que l’absence de budget militaire favorise la constitution d’une large classe moyenne et renforce les bases de la paix sociale.
Interrogé sur une éventuelle intervention américaine au Venezuela, Tinoco a répondu : « Le gouvernement américain indique que ces opérations visent désormais non seulement les trafiquants de drogue, mais aussi des groupes qualifiés de narco-terroristes. Cependant, le Venezuela et récemment la Colombie craignent que cela ne se transforme en attaque militaire ou en possible invasion. Les positions des deux parties sont actuellement débattues dans les forums internationaux. Le Costa Rica, fidèle à sa tradition, soutient toujours la résolution pacifique de tous les différends et continuera de suivre la situation de près. »
* Traduit du turc par Adama Bamba
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