Corée du Sud : le commandant de l'éphémère loi martiale mis aux arrêts
- Le général Park An-su est la cinquième personne à être placée en détention

Istanbul
AA / Istanbul / Yasin Sungor - Riyaz ul Khaliq
Le général Park An-su, commandant de l'éphémère loi martiale en Corée du Sud, a été arrêté mardi. Il est la cinquième personne à être placée en détention.
Park An-su est le chef d'état-major de l'armée qui a servi comme commandant de la loi martiale après que le président Yoon Suk Yeol a imposé le régime de la loi martiale le 3 décembre. Le ministère de la Défense a suspendu Park de ses fonctions après qu'il a présenté sa démission.
Selon l'agence de presse Yonhap, un tribunal a émis un mandat d'arrêt à l'encontre du commandant, accusé d'avoir joué un rôle clé dans une insurrection et d'abus de pouvoir.
Les autorités ont jusqu'à présent arrêté l'ancien ministre de la Défense Kim Yong-hyun, le lieutenant-général Yeo In-hyung, chef du Commandement du contre-espionnage de la Défense, le lieutenant-général Kwak Jong-keun, chef du Commandement de la guerre spéciale de l'armée, et le lieutenant-général Lee Jin-woo, chef du Commandement de la défense de la capitale.
Plusieurs autres officiers militaires ont également été suspendus de leurs fonctions.
Park An-su n'est resté que quelques heures à la tête du commandement de la loi martiale de Yoon Suk Yeol, qui a été dissous lorsque les législateurs ont annulé le décret du président. Ce dernier avait pris un arrêté interdisant toute activité politique, y compris les réunions du Parlement, ainsi que le contrôle des médias.
Yoon Suk Yeol a été destitué par l'Assemblée nationale samedi et sera jugé pour la première fois par la Cour constitutionnelle le 27 décembre.
Il reste suspendu de ses fonctions jusqu'à ce que la Cour suprême se prononce sur la motion de destitution et que le Premier ministre Han Duck-soo assure l'intérim de la présidence. La procédure peut durer jusqu'à six mois.
Les pouvoirs de Yoon Suk Yeol peuvent être rétablis si le Tribunal suprême se prononce contre sa destitution.
Par ailleurs, il fait l'objet de poursuites pour trahison et insurrection, ce qui peut également entraîner son arrestation.
Le dirigeant en difficulté, âgé de 63 ans, a refusé de se présenter devant une équipe d'enquête conjointe ce mercredi.
Yoon Suk Yeol a été convoqué par une équipe de la police, le Bureau d'enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires et l'unité d'enquête du ministère de la Défense, afin d'être interrogé au sujet d'allégations d'insurrection et d'abus de pouvoir.
Les responsables de la résidence présidentielle ont toutefois renvoyé la convocation.
Dimanche, Yoon Suk Yeol a refusé de se rendre à une nouvelle audience convoquée par le bureau du procureur.
"Une fois qu'une convocation est émise, nous considérons que la personne concernée est au courant, qu'elle l'ait reçue ou non", a déclaré un fonctionnaire de police.
Mardi, des enquêteurs ont fait une descente dans le bureau présidentiel pour la deuxième fois en une semaine, mais le bureau de Yoon Suk Yeol leur a bloqué l'entrée.
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