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Corée du Sud : La police suit la localisation du président destitué Yoon grâce à un nouveau mandat

- Yoon Suk Yeol devra comparaître devant le tribunal s'il est inculpé dans l'enquête sur la loi martiale, affirme son avocat. - Le bureau présidentiel dément les accusations selon lesquelles le leader de 63 ans aurait fui sa résidence officielle.

Riyaz Khaliq Khaliq  | 08.01.2025 - Mıse À Jour : 08.01.2025
Corée du Sud : La police suit la localisation du président destitué Yoon grâce à un nouveau mandat

Istanbul

AA / Istanbul / Riyaz ul Khaliq

La police sud-coréenne a annoncé mercredi qu’elle était en train de "suivre" la localisation du président destitué Yoon Suk Yeol, après qu’un tribunal de Séoul a émis un nouveau mandat d’arrêt contre lui.

Cette déclaration de la police survient au milieu de rumeurs croissantes selon lesquelles le dirigeant de 63 ans aurait quitté sa résidence officielle pour échapper à l'arrestation.

"Nous ne pouvons pas divulguer spécifiquement l'emplacement du président Yoon", a déclaré un responsable de la police à l'agence de presse Yonhap, basée à Séoul. "Nous continuons à suivre sa localisation."

En effet, Yoon est accusé de sédition et de trahison en raison de sa brève déclaration de loi martiale le 3 décembre, qui a conduit à sa destitution le 14 décembre. La Cour constitutionnelle délibère actuellement sur sa révocation.

Cependant, les tentatives d'arrestation de Yoon ont été entravées par sa garde de sécurité, qui a bloqué les enquêteurs. Un tribunal a prolongé le mandat d’arrêt mardi après ces tentatives d'arrestation infructueuses.

Le député de l’opposition, Ahn Gyu-back, a affirmé que Yoon "a déjà quitté sa résidence et se cache dans un autre endroit". Cependant, la présidence a rejeté cette spéculation.

"J'ai entendu dire que le président séjourne actuellement à la résidence officielle", a déclaré un responsable de la présidence sans fournir plus de détails.

Aussi, l’avocat de Yoon a indiqué que le président destitué se soumettrait à un procès si des accusations formelles étaient portées contre lui.

Depuis son entrée en fonction en 2022, Yoon a travaillé depuis le complexe du ministère de la Défense à Séoul et est resté à l’intérieur de sa résidence officielle dans le quartier de Yongsan depuis sa destitution.

Yoon est le premier président sud-coréen en fonction à faire face à un mandat d’arrêt et à une interdiction de voyager.

Plusieurs hauts responsables de son administration, dont l'ex-ministre de la Défense Kim Yong-hyun, le chef d'état-major de l'armée, le général Park An-su, et le général de brigade Kwak Jong-keun, chef du Commandement des opérations spéciales de l'armée, ont été inculpés pour sédition et abus de pouvoir dans le cadre de l'enquête sur la loi martiale.

Des manifestants pro- et anti-Yoon se sont rassemblés devant sa résidence, les protestataires de l’opposition exigeant son arrestation, tandis que ses partisans brandissaient des drapeaux américains et reprenaient le slogan "stop the steal/ arrêtez le vol" pour s’opposer à sa détention.

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