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COP30: Tension au dernier jour de la conférence, plus de 30 pays menacent de bloquer l’accord sur les énergies fossiles

- Dont la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Belgique

Şeyma Erkul Dayanç  | 21.11.2025 - Mıse À Jour : 21.11.2025
COP30: Tension au dernier jour de la conférence, plus de 30 pays menacent de bloquer l’accord sur les énergies fossiles

Istanbul

AA / Istanbul / Seyma Erkul Dayanc

À la veille de la clôture de la COP30, plus de 30 pays, dont la France, ont averti la présidence brésilienne qu’ils refuseraient de signer un projet d’accord ne mentionnant pas les énergies fossiles, rapportent plusieurs médias français.

Jeudi, ces États ont adressé une lettre au président de la conférence, le diplomate André Correa do Lago, pour demander que le texte final intègre une « feuille de route pour une transition juste, ordonnée et équitable vers la sortie des combustibles fossiles ». « Sous sa forme actuelle, la proposition ne remplit pas les conditions minimales pour un résultat crédible à cette COP », ont-ils écrit, selon les mêmes sources.

Le sommet réunit depuis le 10 novembre près de 200 pays à Belém, au Brésil. Le président de la COP30 tente de forger un consensus entre les délégations, mais la dernière ébauche du texte ne fait pas mention des combustibles fossiles, un point de crispation majeur.

La sortie du pétrole, du charbon et du gaz, responsables du dérèglement climatique, est au cœur des débats. Ce sujet avait été abordé pour la première fois lors de la COP28, à Dubaï, en 2023. Depuis le début du sommet, le président brésilien Lula plaide pour une « feuille de route » visant à accélérer cette transition énergétique.

La Colombie, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Belgique ont exprimé leur soutien à cette exigence.

Le dernier jour de la COP30, vendredi, sera consacré à la finalisation du texte.

La présidence brésilienne travaille à produire un document susceptible de recueillir l’accord des près de 200 pays participants.

Pour rappel, la COP30 s’inscrit dans la continuité des engagements climatiques internationaux, visant à traduire en actions concrètes les décisions prises lors des conférences précédentes, notamment le Protocole de Kyoto et l’Accord de Paris. La conférence examine la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national, l’intensification du financement climatique, l’adoption d’indicateurs d’adaptation et le renforcement de la transition juste, afin de garantir des résultats mesurables et comparables pour tous les pays participants.

Elle s’appuie sur des initiatives comme le rapport « Feuille de route de Bakou à Belém » et vise à mobiliser des ressources financières et techniques pour soutenir les pays en développement dans la réduction de leurs émissions et l’adaptation aux effets du changement climatique.

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